Haïti/Économie : Fin du 22ème sommet ibéro-américain…quelles premières retombées pour Haïti..?

Le 22ème sommet ibéro-américain, auquel le Président Martelly participait ce week-end, a pris fin ce Samedi dernier avec une déclaration axée sur les questions économiques selon ce qu’a rapporté le quotidien régional America Economìa.

En effet, le 22ème sommet du  bloc ibéro-américain qui a réunit des Chefs d’Etat et de Gouvernement à Cadiz en Espagne, a pris fin avec la signature de la Déclaration de Cadiz, qui met en évidence les questions économiques et le transfert du secrétariat temporaire au Panama.

La Déclaration adoptée par les hauts dignitaires de ce bloc s’articule autour de six grands principes qui soutiennent la promotion des politiques de croissance, qui facilitent la création d’emplois, l’autonomisation des marchés régionaux et la projection de petites et moyennes entreprises.

Après avoir remercié l’assistance, le roi d’Espagne, Juan Carlos, a insisté sur la coopération et la confiance exprimée à ce sommet qui implique certainement que la communauté ibéro-américaine est très forte.

‘’Dans un environnement de proximité intense, d’amitié et de cordialité » on discute des questions économiques, dans le but d’améliorer le bien-être des sociétés’’, a martelé le roi d’Espagne qui a été l’une des figures les plus marquantes de cet événement. Cette déclaration a probablement interpellé l’esprit des représentants d’Haïti à ce sommet qui n’ont jamais eu jusqu’à présent une politique sérieuse d’amélioration du bu bien-être de la société haïtienne.

Pour sa part, le président du Portugal, Anibal Cavaco Silva, dans son intervention lors du Sommet à Cadiz, a salué l’Amérique Latine comme ‘’l’un des principaux moteurs de l’économie mondiale’’. Le Président Silva a exprimé sa satisfaction au regard de cette collaboration ibéro-américaine qui, selon lui constitue, ‘’un investissement d’avenir’’, pendant que l’Europe est encore en train de corriger les déséquilibres et rétablir la croissance.

L’une des interventions les plus marquantes lors de ce 22ème sommet ibéro-américain fut celle du  président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Luis Alberto Moreno, qui a fait valoir l’importance de soutenir les petites et moyennes entreprises dans l’espace ibéro-américain incluant la République Dominicaine, dans le but de créer des emplois.

Le Président de la BID, dont les déclarations été ont recueillies dans tous les médias espagnols, dirige une institution, principal organisme de financement régional. M. Moreno lors du sommet a  appelé les protagonistes ‘’à construire un écosystème’’ de soutien aux petites et moyennes entreprises, avec un grand potentiel pour la croissance et l’emploi.

Avant de mettre fin aux travaux de cette grande réunion annuelle, des chefs d’Etat et de gouvernement d’Amérique latine, l’Espagne, le Portugal et le roi d’Espagne, Juan Carlos, ont décidé de donner le secrétariat temporaire au Panama, un pays qui accueillera la 23ème  édition du sommet ibéro-américain le 18 et 19 octobre 2013. Cette 23ème édition sera axée sur le rôle du développement économique, politique, social et culturel de la communauté ibéro-américaine dans le contexte mondial.

En terme de certaines retombées pour Haïti à l’occasion de ce 22ème sommet :  la République d’Haïti a été nommée  membre observateur du Secrétariat Général Ibéro-Américain (SEGIB)  par les vingt-deux pays participants ;  le Ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération M. José Manuel García-Margallo, et son homologue haïtien, Pierre Richard Casimir, ont signé  un Accord de Promotion et de Protection Réciproque des Investissements entre le Royaume d’Espagne et la République d’Haïti ; sous l’invitation du Président Martelly ,le Président Dominicain Danilo Medina sera en Haïti en janvier 2013 pour parler de coopération bilatérale ; et enfin, le Président Michel Martelly, a rencontré le Président du Panama, M. Ricardo Alberto Martinelli pour discuter du renforcement de la coopération dans les domaines culturel, touristique et du développement des relations commerciales entre les deux pays et aussi du problème de visas panaméen pour les Haïtiens.

Des premières retombées qui n’ont pas fait chaud aux esprits avisés de ce pays, lorsqu’on connait déjà les résultats habituels de la participation d’Haïti à ces types d’événements.  Il n’y a jamais eu de retombées effectives de ce type de rencontres, ce qui fait honte a plusieurs secteurs ici…et puis quelle a été la contribution d’Haïti dans la rédaction de cette déclaration de Cadiz..? En outre, combien d’investisseurs de ces pays ibéro-américains vont quitter leur espace  pour venir en Haïti, où la population aussi bien que les investissements sont plus que jamais en situation d’insécurité accrue..?

 

Riphard Serent

Vision 2000

 

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