Haïti/Biotechnologie: Naissance de bébés éprouvettes en Haïti
Au bout de sa seizième année d’infertilité, Naomi Erase Deris a finalement vécu ce moment rêvé par tant de femmes : une grossesse. La sienne, par fécondation in vitro, en Haïti; elle a donné naissance à un bout de chou, Roumy.
Au CHITAI, 16, rue Audain, Naomie Erase Deris, 34 ans, a la pêche. Elle jubile. Dans ses bras, Roumy, un joli bébé conçu par fécondation in vitro il y a quelques jours. « Je suis la mère la plus fière et la plus heureuse au monde ! », s’exclame-t-elle, entourée du personnel enthousiaste de ce centre. Entre sanglots et larmes de joie, Naomie revient sur son combat aux côtés de son mari Paul Junior Deris pendant 16 longues années d’infertilité. « Quand j’ai appris que mes trompes étaient bouchées, j’ai sombré dans le chagrin, perdant tout espoir d’avoir un bébé », confie cette instructrice, émue en ressassant ces moments difficiles.
Habitée par le désespoir après l’échec de plusieurs cures coûteuses et des investigations cliniques, dont l’hystérosalpingographie, particulièrement douloureuse, Naomie s’était résolue à faire une croix sur ses rêves avant que sa belle-sœur ne lui mette le feu à l’arrière train pour qu’elle rencontre un docteur : Harry J. Beauvais. Déclic.« Et le docteur Beauvais, enchaîne Naomie, m’a dit qu’il y a un espoir, la fécondation in vitro. » « J’ai eu à nouveau de l’espoir et me suis adressée à Dieu avant d’avancer», indique cette croyante qui s’est tapée 25 injections dans le ventre pendant un mois avant l’extraction de l’ovule à féconder. C’était dur, plaisante Naomie, tombée enceinte au premier essai tandis que le taux de réussite de la fécondation in vitro au CHITAI est de 31 % actuellement.
Heureuse et complètement épanouie, elle confie son bonheur d’avoir un époux merveilleux. Plus, un papa poule ayant déjà engagé pas moins de 7 personnes pour veiller sur le bébé. « L’une de ces personnes doit tuer les moustiques qui s’aviseront de piquer Roumy », plaisante Naomie au moment où son mari prenait tout le monde en photo avec sa caméra numérique. « C’est extraordinaire, je suis heureux d’être père », lâche, taciturne, cet homme de 37 ans, sous les yeux de Harry J. Beauvais, directeur médical du CHITAI.
Harry J. Beauvais, ému lui aussi, est content que le CHITAI soit une alternative de qualité et à bon marché comparativement à ce qui se fait dans d’autres centres en République dominicaine et les Etats-Unis pour des couples infertiles. Dieu seul sait qu’ils sont nombreux. Sur 100 couples, dans 40 % des cas, ce sont les femmes qui ont des problèmes contre 30 % pour les hommes. Et, dans 20 % des cas, c’est l’homme et la femme qui ont des problèmes, explique le gynécologue-obstétricien, ajoutant que les 3 800 000 femmes en âge de procréer (15 à 45 ans), 12 %, soit plus de 380 000, ne peuvent pas procréer sans assistance. Ce, à cause de différents problèmes, ajoute-t-il, précisant qu’il y a infertilité quand un couple a des rapports réguliers pendant 12 mois sans avoir d’enfants. Dans certains cas, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de grossesse que le couple a un problème, souligne en revanche Harry J. Beauvais. Même pour les couples normaux, seulement 20 % ont la chance de féconder dans un mois, explique le médecin, à l’aise dans ses explications sur les différentes étapes de l’assistance à la procréation : des investigations cliniques établissant les causes aux traitements appropriés. Outre les simples conseils pour aider le couple à ajuster ses rapports sexuels pendant l’ovulation de la femme aux différentes techniques pour faciliter la fécondation, l’insémination intra-utérine, l’injection intracytoplasmique de sperme, il y a la fécondation in vitro.
Cette technique, plus pointue, est utilisée en partenariat avec le chef endocrinologue de l’Université Duke, aux Etats-Unis. Après la ponction de l’ovule de la femme, l’endocrinologue réalise l’injection du spermatozoïde choisi. Une fois cette opération terminée dans nos laboratoires de standard international, la fécondation est réalisée, détaille Harry J. Beauvais, qui bondit de joie à l’appel du Dr Thierry Laplanche l’annonçant avoir mis au monde par césarienne le troisième de ce groupe. « Dites à tout le monde de sauter de joie car le troisième bébé est né », s’enflamme l’homme de science, aussi passionné qu’un supporteur du FC. Barcelone ou du Milan A.C.
Sur 12 essais, trois enfants fécondés in vitro sont nés, souligne Beauvais pour qui c’est un droit sacro-saint pour un couple d’avoir un enfant. Un enfant, c’est un cadeau, un bonheur immense, ajoute ce médecin, sans risque d’être démenti par Naomie, Paul et les autres qui deviendront parents grâce à un petit coup de pouce de la science maîtrisée par l’équipe de CHITAI…
Source et Image: http://www.lenouvelliste.com/article4.php?newsid=109973
Sous reserve, je salut le travail de ces medecins haitien. c’est un exemple qui justifie que les Haitien peuvent se reunir pour faire de bonnes chose (quand ils Veullent). J’espere l’un des cas qui suiventleur experimentatino. Je vis depuis 5 annees en famille mais parais infertile. j’ai l’idee d’experimenter avec CHITAI tres prochainement
Sainfranet