Haïti/Education: une rentrée scolaire sur fond de crise
Ecoliers, parents, enseignants et autres acteurs travaillant dans le système éducatif haïtien, ont repris timidement le lundi 1er octobre le chemin de l’école à travers les dix départements géographiques du pays. Une rentrée qualifiée de mitigée par le responsable l’Union des parents progressistes haïtiens (UPEPH), fustigeant ainsi les autorités qui n’ont pas tenu leurs promesses.
Joint par téléphone, M. Litholu a déclaré que la rentrée des classes a raté le coche en raison de la dégradation de la situation socio-économique des parents. Nombreux sont les parents qui n’ont pas pu, jusqu’à présent, retirer le carnet de leurs enfants dans certains établissements scolaires, a-t-il ajouté.
Aussi ajoute-t-il, le manque de matériels tels : bancs, tableaux, craies, chaises, bureaux pour les enseignants et autres éléments nécessaires au fonctionnement des classes font défaut dans certaines écoles. De plus, certains établissements scolaires logent encore des sinistrés du séisme du 12 janvier 2010. Qui pis est, ces écoles converties en centres d’hébergement, sont devenues des repaires de bandits où viols, vols et trafics de stupéfiant sont monnaie courante. Ces bourreaux fonctionnent sans inquiétude en toute impunité, a-t-il fait savoir.
En avril dernier à l’école Fortumat Guéry, Martissant, une fillette de 9 ans a été sauvée de justesse d’un viol, grâce à la vigilance des professeurs qui se sont rendus aux toilettes au moment où deux bandits allaient commettre leur forfait. Ces deux malfrats habitent le camp hébergé par l’école, a confié Léo Litholu.
Tout en demandant aux autorités haïtiennes de tenir leurs promesses, M. Litholu annonce que l’UPEPH est en train d’enquêter sur le programme de la gratuité scolaire. Le résultat devrait être disponible au cours de ce mois. Litholu en a profité pour critiquer les autorités qui continuent d’induire le peuple en erreur, en donnant des chiffres erronés sur le nombre d’enfant envoyés à l’école par l’équipe du président Martelly. Il entend faire toute la lumière sur cette question, a-t-il conclu.
Ref. Lematin