Haïti/Politique: Joseph Lambert s’est démis de ses fonctions de conseiller politique spécial du président Martelly

Le conseiller politique spécial du président Martelly a officiellement rendu son tablier pour prouver que ses accusations portées lundi dernier sur les ondes de Vision 2000 contre le président de la Chambre basse, Levaillant Louis Jeune sont fondées. En effet, l’ancien sénateur du sud-est avait laissé entendre que le député Louis Jeune a reçu du Palais national la somme de 15000 dollars américains et un véhicule blindé.

Comme annoncé l’ancien sénateur du Sud-est, Joseph Lambert, affirme avoir démissionné comme conseiller du chef de l’état suite au scandale provoqué par les graves accusations  qu’il a portées contre le Président de la Chambre des députés, Levaillant Louis Jeune.

« Je ne regrette rien. Je n’ai fait que répondre aux attaques du représentant de Desdunes (circonscription du département de l’Artibonite, nord d’Haïti)  à la Chambre basse », a fait savoir l’ancien conseiller politique spécial de Michel Martelly.

Joseph Lambert maintient que Levaillant Louis-Jeune a  accepté dans les coulisses, des largesses du président Martelly  alors qu’en public il affiche son opposition au chef de l’Etat.

« Cette subvention a été faite de manière irrégulière. Drapé de président de la Chambre des députés, Levaillant Louis-Jeune aurait du  adresser une correspondance au Palais national qui, entant qu’institution, acheminerait à son tour au ministère de l’Economie et des Finances une réquisition en vue de bénéficier de ce don », selon l’ancien président de l’Assemblée nationale.

«[…] Mes révélations sont graves. Je le sais. Voilà pour quoi que je tire les conséquences de mes actes en remettant ma démission. Son comportement est pire que les miens. Il m’a beaucoup critiqué pour mes relations avec le président Martelly […] », rappelle l’ex-coordonnateur national de la plateforme INITE.

« Je suis obligé de présenter ma démission, par ce que je n’aurais pas du dévoiler ce qui se passe au Palais national », reconnait Joseph Lambert affirmant toutefois ne pas vouloir être privé de sa liberté de parole.

Je ne regrette rien. Je suis un fighter (combattant). Je me sens très confortable. Je veux rester debout. Il n’y a pas de corrompu sans corrupteur, conclut l’actuel coordonnateur de la plateforme régionale « Konbit Sidès », se référant à la subvention et la livraison d’un véhicule blindé du président du chef de l’état au vice-président de l’Assemblée nationale, le député Louis Jeune.