L’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) réalise à partir de ce mois d’août 2012 des travaux de collecte de données dans le cadre de son nouveau projet visant à enquêter sur les Conditions de Vie des Ménages Après le Séisme (ECVMAS Haïti 2012).
Le projet baptisé ECVMAS Haïti 2012, Enquête sur les Conditions de Vie des Ménages Après le Séisme, sera organisé en partenariat avec la Banque Mondiale et le Laboratoire de Recherche Français.
Cette enquête a pour objectifs de mesurer l’impact du séisme sur le marché du travail et les conditions de vie des ménages, d’évaluer les progrès réalisés concernant les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) prônés par la Banque mondiale, de permettre la mise à jour des indicateurs socioéconomiques utilisés dans la formulation des politiques publiques pour l’amélioration des conditions de vie des populations.
Pour réaliser cette enquête, les experts de l’IHSI, de la BM et du Laboratoire de Recherche Français tablent sur un échantillon de 5,000 ménages représentatif de l’ensemble de la population haïtienne. Cet échantillon est réparti dans 500 sections d’énumération (SDE) à travers le pays prenant également en compte 30 camps de personnes déplacées. Il est aussi prévu d´enquêter des ménages déjà interviewés en 2007 dans le cadre de l´Enquête sur l´Emploi et l´Economie Informelle (EEI) réalisée par l´IHSI.
Les agents de terrain, enquêteurs, superviseurs et contrôleurs devraient être déployés à travers le pays, comme c’était prévu pour la deuxième semaine du mois d’août. Ils recueilleront des informations sur les caractéristiques socio-démographiques de la population, les revenus, la consommation et les dépenses des ménages, la situation d’emploi, les transferts, la couverture des programmes d´aide humanitaire après le séisme ainsi que sur les stratégies des ménages pour faire face aux chocs subis.
La collecte de données sera effectuée à l´aide d´une tablette électronique communément appelé IPAD. Cette technologie permettra d’améliorer davantage la qualité de la collecte des données, de faciliter le traitement de ces dernières et de réduire la durée des opérations. C’est là aussi qu’il faut comprendre l’importance et l’implication de la technologie dans les questions économiques du pays, ce que certaines autorités ignorent encore.
En tout état de cause, les résultats de cette enquête de l’IHSI permettront non seulement de mieux cerner les conditions dans lesquelles vit la population haïtienne notamment après le séisme du 12 Janvier 2012 mais aussi de mesurer encore le niveau de pauvreté dans le pays des plus critiques dans la région caribéenne. Souhaitons que cet exercice clarificateur ne soit pas seulement théorique, mais soit suivi de décisions stratégiques porteuses capables d’améliorer les conditions de vie des plus précaires de la majorité de la population haïtienne.
Riphard Serent
Vision 2000
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