Haïti/Formation CE:La question du Conseil électoral permanent continue de faire des vagues
« Me. Josué Pierre Louis, actuel secrétaire général de la présidence, est toujours comptable de deniers publics. Donc, il n’est pas nécessaire pour l’ancien ministre de la Justice d’obtenir décharge de sa gestion pour intégrer l’institution électorale», a déclaré Ralph Théano, ministre chargé des relations avec le Parlement.
De plus, dit-il, Me. Pierre Louis bénéficie d’une jurisprudence. Le Ministre Théano fait état d’anciens hauts fonctionnaires de l’Etat ayant participé aux dernières élections sans avoir obtenu décharge de leur gestion.
« Le gouvernement ne va pas attendre indéfiniment le pouvoir législatif qui tarde à désigner ses représentants au Conseil Electoral Permanent », prévient-il.
« Les élections doivent avoir lieu, je l’espère, avant la fin de l’année, a lâché l’officiel précisant que les prochaines joutes seront réalisées sous l’égide de la loi électorale de 2008 qui pourrait subir certaines modifications ».
Le député Sadrack Dieudonné rejette d’un revers de main les déclarations de Ralph Théano selon lesquelles Me. Josué Pierre Louis n’a pas besoin d’obtenir décharge pour intégrer le Conseil Electoral permanent.
C’est faux, déclare le parlementaire rappelant qu’il s’agit d’une exigence constitutionnelle.
Il prend également le contrepied des déclarations de M. Théano qui affirme que le Conseil Electoral Permanent organisera les prochaines compétitions électorales sous l’égide de la loi électorale de 2008.
« Si le prochain scrutin doit être organisé par un Conseil Electoral permanent », il lui faut sa propre loi électorale, fait savoir l’élu des Gonaïves, au nord d’Haïti, précisant que seul un Conseil Electoral Provisoire peut se servir de la loi électorale de 2008.
Le député Vickens Dérilus, lui aussi, dénonce l’arrêté pris par le président Martelly en vue de former un Conseil Electoral Permanent avec 6 membres.
« Cette décision est inconstitutionnelle, estime l’élu de Verettes, au nord d’Haïti, qui parle même d’arrogance sauvage. Selon lui, le parlement à une bonne occasion de redorer son blason face à l’entêtement du chef de l’Etat.
Le député Dérilus qui estime, par ailleurs, que Me. Josué Pierre Louis ne remplit pas les conditions requises pour faire partie du CEP dit espérer que ses collègues vont se réunir en vue de prendre une décision sur le dossier.
Le député Ackluch Louis Jeune émet de sérieux doutes quant à la volonté réelle du président Martelly d’organiser des élections dans le pays.
Il en veut pour preuve le fait par le chef de l’Etat de chercher à provoquer le parlement.
« Le pouvoir qui n’a pu jusqu’ici améliorer les conditions de vie de la population craint un vote-sanction lors des prochaines élections », croit savoir l’élu de Dame-Marie, circonscription du département de la Grand-Anse.
Il a également décroché des flèches en direction du conseiller politique du président Martelly, l’ancien Sénateur Joseph Lambert qui, depuis quelques jours, fait le tour des médias de la capitale en vue de défendre les actions de l’Exécutif.
Si nou te respecter tete nous, nos principes et nos lois, a moins que le senat a eu 19 senateurs, la constitution d’un CEP (permanent) ne devrait pas etre un debat aujourd’hui. Tout cela prouve notre indiscipline, notre non respect pour nos principes. Notre refus de marche dans la legalite. Nous preferons de deformer la realite au lieu de dire la verite, deduire le peuple en erreur, au lieu de l’eclairer. Assez de stupidite. Defendons la bonne cause. Soyons utiles, au lieu d’etre de veritable virus. Tenons compte de ce qui constitue nos echecs. Un pays fort se passe par des instutions fortes, les instutions fortes sont concues a partir des lois, des principes que nous memes nous etablissons. Cette crise s’il yan aura viendra de ceux qui refusent de respecter les principes.