Haïti/Justice : L’installation maitres Félix Léger et Lamarre Bélizaire continue de faire des gorges chaudes

Certains acteurs politiques estiment que l’Exécutif se cache derrière l’installation hier mardi de maitres Félix Léger et Lamarre Bélizaire comme juges d’instruction. « Les membres du CSPJ se doivent de prendre des mesures appropriées contrevenants », clament-ils.

Environ une semaine après son intronisation, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire a été soumis à son premier grand test et pas des moindres.

En effet, le doyen du tribunal de 1e  instance de Port-au-Prince a décidé de faire fi de la première mesure du CSPJ faisant injonction aux chefs de juridictions de surseoir à toute installation au sein de l’appareil judiciaire jusqu’à nouvel ordre.

« Me. Raymond Jean Michel a accepté de recevoir la prestation de serment de Maitres Félix Léger et Lamarre Bélizaire comme juges d’instruction. L’Exécutif se cache derrière une telle initiative », de l’avis du coordonateur de l’OPL, le professeur Sauveur Pierre dénonçant l’empiétement sur les attributions  du CSPJ.

« Le CSPJ doit clairement prouver sa volonté de ne pas tolérer de telles pratiques », déclare, de son coté, la secrétaire générale du RDNP. Mirlande Manigat déplore le fait que le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire ait à faire face, de si tôt, à une situation  si difficile.

Le dirigeant du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti, lui, parle de « dérive que les autorités concernées doivent corriger le plus rapidement possible ».

« Le conseil Supérieur du pouvoir judiciaire a certes été institué mais prendra du temps avant de pouvoir bénéficier réellement de son indépendance, une grande lutte. Tous les secteurs vitaux doivent être impliqués dans ce combat », déclare le professeur Sauveur Pierre Etienne.

Le CSPJ, dispose-t-il, de prérogatives pour pouvoir casser la décision du doyen du Tribunal civil de Port-au-Prince ?

Réunis, sur ce dossier, dans l’après midi du mardi 10 juillet, les membres du conseil Supérieur du pouvoir judiciaire avait vite fait de convoquer le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince. Leur décision sera connue sous peu.

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