Haïti/Amendement : La reproduction du texte amendé continue de faire des gorges chaudes

Le député Ronald Larêche semble « n’être pas trop préoccupé par le fait que les parlementaires n’auront plus à se prononcer sur le choix d’un Premier ministre, en cas de l’absence d’une majorité absolue, ce, suivant les prescrits de la nouvelle constitution amendée».

Cependant, l’ancien vice-président de la chambre basse qui faisait partie de la commission chargée de réhabiliter le texte reproduit affirme « ne pas comprendre comment  sénateurs et députés aient pu voter l’article en question en ces termes ».

Par ailleurs, le représentant de Mont-Organisé-Capotille, nord-est d’Haïti, « a estimé que la promulgation de la constitution amendée est un pas vers le renforcement de la démocratie en Haïti ».

« La crise politico-constitutionnelle est loin d’être résolue avec la publication de l’amendement, au contraire elle va s’aggraver », prédit le député Acluche Louis-jeune, pour sa part, qui s’était toujours opposé à l’aboutissement de cette révision constitutionnelle.

Contrairement à ce que claironnent les défenseurs de la constitution amendée, le parlementaire « prévoit que la mise en place des institutions comme le Conseil électoral permanent sera confronté à de sérieuses difficultés étant donné que le Sénat de la République est amputé d’un tiers de ses membres ».

Effectivement le Réseau national de défense des droits humains a accueilli favorablement la publication de la version réhabilitée de l’amendement.

Ainsi, le RNDDH a invité les différents acteurs à œuvrer au renforcement des institutions étatiques.

Dans la foulée, la commission épiscopale nationale Justice et Paix dit prendre acte de la décision de l’Exécutif d’ordonner la reproduction du texte amendé de la charte fondamentale de la nation haïtienne.

Cependant, la JILAP émet des réserves en ce qui a trait notamment à l’indépendance des institutions prévues dans la constitution amendée telles le CEP permanent, la cour constitutionnelle et le CSPJ.

« L’absence de la version créole de la nouvelle constitution risque également de porter préjudice à la population haïtienne », prévient le coordonnateur national de la JILAP, le père Jean Hansens.

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