Haïti/Violences sexuelles : Femmes et filles victimes cherchent justice
Des gens victimes de violence conjugale, sexuelle ou verbale fréquentent journellement le bureau des doléances du Ministère à la Condition Féminine et aux droits des Femmes. Ces personnes, pour la plupart- des femmes -sont référées à des organisations féministes ou un cabinet d’avocat pour assurer le suivi de leurs dossiers. Mais malgré des efforts déployés par le ministère et les organisations œuvrant dans le domaine, la pratique de la violence conjugale et des agressions sexuelles sur des adolescentes s’intensifie dans le pays.
Chaque jour après la montée du drapeau, ils arrivent les uns après les autres au ministère à la condition féminine et au droit de la femme.
Direction, Bureau des doléances contre la violence conjugale.
Ce sont pour la plupart des femmes battues par leurs maris, des jeunes filles agressées sexuellement et aussi étrange que cela puisse paraitre, des hommes cognés par leurs femmes ou victimes de violence verbale.
Reçus les uns après les autres par les responsables du bureau de doléance, ils font des aveux et demandent de l’aide.
Maria mère de deux enfants est à son deuxième rendez vous au ministère, elle nous explique un peu sa situation.
Le moment de confidence aux allures d’interrogatoire dure environ 50 minutes.
Le bureau reçoit chaque jour plus de 15 cas, tous de la région métropolitaine de Port-au-Prince, indique Evelyne Bien-aimée directrice départementale de l’Ouest du MCFDF.
Après leur audition, certains plaignants sortent avec le visage moins crispé qu’avant tandis que d’autres se lamentent encore sur leur sort.
Maria entend porter son cas par devant l’organisation KaY fanm, sous recommandation du bureau des doléances contre la violence conjugale du Ministère à la condition féminine, afin d’avoir gain de cause.
Les hommes comme les femmes sont sensibilisés sur les conséquences de la violence conjugales. Les agresseurs des adolescentes sont surtout poursuivis grâce au support de certaines organisations féminines et du cabinet d’avocats qui travaillent conjointement avec le ministère à la condition féminine et aux droits de la femme, souligne la directrice départementale du MCFDF.
Les cas de violences conjugales ne cessent de grimper en Haïti, ce, en dépit des efforts déployés par le ministère à la condition féminine et des organisations féminines et sociales comme la SOFA, Fanm Yola, kay Fanm entres autres.