Haïti/ Justice: Me. Bourgouin persiste et signe que c’est lui qui s’est démis de ses fonctions

L’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince dément les informations selon lesquelles, il a été renvoyé du Parquet DE Port-au-Prince. Me. Lionel Constant Bourgouin persiste et signe : c’est lui qui s’est démis de ses fonctions. Une décision prise après que le garde des sceaux de la République l’eut demandé de lui faire parvenir le sceau du parquet en vue d’émettre un mandat à l’encontre de l’ancien conseiller électoral Ribel Pierre qui s’apprêtait à laisser le pays le 31 décembre dernier. Selon lui, le ministre de la Justice Me. Pierre Michel Brunache est un homme déloyal qui n’a fait que mentir dans ce dossier.

Harrycidas Auguste, Sonel Jean François, Félix Léger, et maintenant Lionel Constant Bourgouin : le parquet de Port-au-Prince a connu 4 Commissaires de gouvernement en moins de 5 mois. Une fonction hyper fragile au sein de laquelle règne une instabilité plutôt déconcertante depuis l’arrivée au pouvoir de la nouvelle équipe. Le départ du tout dernier, Me. Lionel Constant Bourgoin,  du parquet intervient suite à des mésententes avec l’actuel ministre de la Justice. Tout a commencé lorsque, le 30 décembre dernier, Me. Michel Brunache a demandé à l’ex commissaire Bourgoin d’intervenir à l’aéroport Toussaint Louverture pour empêcher l’ancien président du CEP Gaillot Dorsainvil de quitter le pays.  L’ancien chef du parquet affirme avoir rappelé à son supérieur hiérarchique que Gaillot Dorsainvil a bénéficié d’une décision de justice, ayant acquis l’autorité de la chose souverainement jugée, annulant son interdiction de départ.  Donc, légalement, aucune mesure coercitive ne peut être prise contre lui, selon Me. Bourgouin expliquant s’être, tout de même rendu, à l’aéroport.

Alors que Gaillot Dorsainvil se trouvait à bord de l’avion qui devait l’emmener en Floride, Etats –unis,  il a été contraint de descendre, mais l’ancien commissaire du gouvernement affirme que l’ordre ne proviendrait pas de lui mais des supérieurs hiérarchiques  du directeur de l’AAN.

Jusque là, l’ex chef du parquet n’a pas été informé de l’arrêté présidentiel renvoyant les conseillers électoraux et les exigeant de restituer les matériels de l’institution en leur possession. Ce qui lui aurait permis de traiter le dossier autrement. D’où un problème de communication dont le ministre Brunache en est le principal responsable, accuse Me. Bourgouin. Une fois informé, il dit avoir pris les décisions qui s’imposent.

La relation entre les deux hommes allait se détériorer lorsque, explique Me. Bourgouin, le ministre Brunache lui a demandé de lui faire parvenir le sceau du parquet en vue de décerner un mandat à l’encontre d’un autre ancien conseiller, Ribel Pierre qui, lui aussi, s’apprêtait à quitter le pays, le 31 décembre dernier. Ce qu’il dit avoir refusé préférant  démissionner de son poste, dit-il.

Me. Bourgouin persiste et signe : Il n’a pas été renvoyé, une option privilégiée par Me. Pierre Michel Brunache a-t-il indiqué.

Pour l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, le ministre de la Justice n’a fait que mentir dans ce dossier. « Me. Michel Brunache est un homme déloyal, pas assez compétent, qui doit se former davantage », martèle-t-il.

Me. Lionel Constant Bourgouin, pour avoir fait ces révélations,  pourrait s’attirer les foudres de l’exécutif. Ce qui n’inquiète nullement l’intéressé, affirmant être plus déterminé à lutter en faveur de l’établissement d’un véritable état de droit dans le pays.

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