Un chef de gang a exécuté 184 personnes au wharf de Jérémie
Au moins 184 personnes ont été sommairement assassinées dans des violences orchestrées par le chef de gang Micanor Altès, connu aussi sous le nom de Monel Félix (alias Wa Mikanò) dans le quartier de wharf Jérémie à Cité Soleil (non loin du bord de mer de Port-au-Prince), durant le weekend écoulé, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Ce chiffre a été fourni par le haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, l’Autrichien Volker Türk, en conférence de presse ce lundi 9 décembre 2024 à Genève (Suisse).
Ces assassinats portent à environ 5 mille le nombre des personnes victimes (tuées et blessées) depuis janvier 2024 en Haïti, souligne Volker Türk qui intervenait en prélude à la journée des droits humains, le mardi 10 décembre 2024.
Il en a profité pour appeler à endiguer le flux d’armes vers la république d’Haïti.
De son côté, le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) parle d’au moins 110 personnes, âgées de 60 ans et plus, tuées dans ce massacre, perpétré, les vendredi 6 et samedi 7 décembre 2024, par Micanor Altès.
Le chef de gang aurait accusé les personnes exécutées d’être responsables de la maladie de son enfant, qui serait due à la sorcellerie.
L’enfant serait mort le dimanche 8 décembre 2024.
Depuis plusieurs années, les gangs armés imposent leurs actes de terreur sur le territoire national, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, où ils continuent d’étendre leurs influences.
Après leur prise en otage des quartiers de Solino et Nazon, à la mi-novembre 2024, des bandits de la coalition des gangs armés Viv Ansanm cherchent, depuis plusieurs jours, à prendre le contrôle des zones de Christ Roi, Delmas 30 et 32.
Atteint d’un projectile à proximité du carrefour Samida, à l’avenue Martin Luther King plus connue sous le nom de Nazon, lors d’affrontements avec des gangs armés, le vendredi 6 décembre 2024, le policier Mario Jean-Louis, a succombé à ses blessures à l’hôpital.
Renvoyé de l’institution en 2020, un ancien soldat des Forces armées d’Haïti (Fad’h), Vanel Valminord, a été également tué à Nazon, en tentant de repousser les assauts des bandits.
Des victimes civiles, soit tuées soit blessées par des balles perdues, sont également signalées à Delmas et d’autres zones environnantes.
Source: apr 09/12/2024 10:25]