Le cri lassant des habitants du sud de Port-au-Prince
Les habitants de la zone sud de Port-au-Prince, notamment du Bicentenaire et de Martissant ne savent plus à quel saint s’adresser face à la recrudescence de l’insécurité provoquée par les bandits armés de ces quartiers réputés dangereux. Ils appellent sans cesse à l’aide de l’État qui, lui-même, à entendre les déclarations de ses dirigeants, avoue son impuissance face aux assauts de ces gangs lourdement armés, constate Haiti Press Network.
Ce lundi encore marque une nouvelle journée noire et de tension au niveau de la zone sud de Port-au-Prince. Des riverains se voyant contraints de vaquer à leurs activités par peur d’être victimes, rapportent à l’Agence HPN avoir entendu de très tôt, des tirs nourris à l’entrée sud de Port-au-Prince.
Selon une source digne de foi contactée par la rédaction de Haiti Press Network, les tirs d’armes lourdes de ce lundi 20 avril qui paralysent les activités dans l’aile sud de la capitale, sont l’œuvre des bandits de groupes de gangs rivaux de plusieurs quartiers de la 3e circonscription qui s’affrontent au détriment de la population.
Les armes automatiques n’ont toujours pas cessé de résonner particulièrement au Bicentenaire depuis quelque temps, malgré que la police tente de contrôler les va-et-vient des bandits du Village de Dieu.
Après les affrontements et les tirs de la semaine écoulée faisant des morts au niveau de Portail Léogâne et du Bicentenaire, les bandits recommencent cette semaine en toute quiétude à tuer et à faire peur. Ce, sans aucune réaction concrète des forces de l’ordre de la République pour en finir une fois pour toutes.
Pourtant, le nouveau ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Lucmane Dellile, ancien commissaire du gouvernement a déclaré vouloir mettre fin aux actions sans cesse croissantes des bandits de la ville.
Parallèlement, avons-nous appris aussi, des barricades ont été également dressées dans les parages de la 4e Avenue Bolosse ce lundi matin. Ce qui a créé une situation de panique. Toutefois, les motifs de ce mouvement, au cœur d’une crise sanitaire due au COVID-19, n’ont pas encore été élucidés. La circulation a été paralysée sur la route nationale # 2 qui, rappelons-le, relie le département de l’Ouest aux départements du grand Sud.
Notons que ces affrontements qui perdurent entre gangs armés rivaux, ne cessent de faire couler des larmes. Les gangs armés ont déjà causé la mort de nombreuses personnes dans la 3e circonscription de Port-au-Prince, contrôlée tristement par des bandits de tous poils.
Alors que, soulignons-le, le Premier ministre Joseph Jouthe, chef de l’actuel gouvernement a, récemment déclaré, avoir eu contact mais aussi des conversations avec certains de ces gangs. Une déclaration mal vue par de nombreuses personnes, desquelles fusent des commentaires et critiques de toutes parts, notamment sur les réseaux sociaux.
Source: HPN