Pas de plan dévoilé, beaucoup de dépenses effectuées

L’Equipe menée par Jouthe Joseph, ancien ministre de l’économie et des finances du gouvernement d’exception de Jean Michel Lapin, s’est montrée très active au début de la pandémie dans le pays affichant même une volonté de contrôler la situation. L’Etat d’urgence déclarée pour seulement deux cas enregistrés, même si certains ont jugé cette décision trop précipitée et un peu intéressée, a prouvé la détermination du gouvernement d’éviter une catastrophe au pays. Les citoyens l’ont comprise vu l’ampleur de la crise sanitaire en Chine et dans certains pays de l’Europe.

 

Mais ce que les citoyens n’arrivent pas à comprendre, ce sont les dépenses exponentielles réalisées en moins d’un moins de cet état d’urgence sans aucun plan d’action proposé par le gouvernement ni aucune explication alors que le Premier ministre Jouthe Joseph avait promis la transparence sur toutes les activités concernant la crise sanitaire. Tous les jours, les citoyens ont droit à des interventions au centre d’informations sur la pandémie du coronavirus(CIPC) mais rien sur les dépenses afférentes jusqu’à ce qu’on apprenne que plus d’un milliard de gourdes et  19 millions de dollars volatilisés sans aucune explication. Volatilisés, c’est le cas de le dire puisque ces chiffres n’ont pas été justifiés. En plus, les citoyens ne savent rien sur les principaux bénéficiaires. Et dans quel domaines ces dépenses ont été faites. Seulement du 25 mars au 15 avril.

 

Les contribuables ont le droit d’imaginer que la situation sanitaire est plus grave que l’on croyait et peuvent même aller plus loin dans leur interrogation. Par exemple, les hôpitaux auraient ils reçu de l’aide pour renforcer leur personnel et leur capacité de prise en charge d’éventuels cas de Codiv 19 ? Le gouvernement aurait-il mis en place un plan d’accompagnement des familles sans l’annoncer? Qui sont les principaux bénéficiaires ? Dans quelle région ? Beaucoup d’interrogations pour peu d’informations disponibles sur ces dépenses. Haïti compte seulement 47 cas dont 3 morts. Nous ne sommes pas les Etats Unis avec des millions de cas et des milliers de morts, même pas la République Dominicaine. Tenterait-on de faire comprendre aux gens que tout cet argent a été dépensé pour la sensibilisation communautaire ?

 

La situation est  d’autant peu explicite que l’Etat d’urgence a été reconduite sans aucune évaluation de la première phase. Au regard de ces tergiversations gouvernementales, on comprend qu’il n’y a aucun plan de relance des activités en cours, pas de plan de déconfinement progressif pour les prochaines semaines ni d’assainissement général pour éliminer le virus dans la nature. La vérité c’est que ce virus est une manne pour l’équipe au pouvoir profitant du COVID 19 pour prendre un ensemble de mesures que la situation politique ne lui permettrait pas notamment publié des décrets pour engager l’Etat sur des dépenses non contrôlées.

 

Des dépenses qui auraient pu être acceptées si le gouvernement indiquerait aux citoyens leur bien-fondé. Si M. Jouthe Joseph expliquerait aux gens que des emplois seront créés dans les prochains mois, si de nouvelles entreprises notamment des PME seront récupérées. Quel sera par exemple l’état de notre économie dans les prochains 6 mois ? quand est ce que nos enfants reprendront les routes de l’Ecole et quel accompagnement ? Malheureusement, nous n’avons pas toutes ces informations.

 

Dès lors, les citoyens peuvent se mettre à rêver comme la création de 50 000 entreprises avec une révision sur les lois facilitant la création d’entreprises dans le pays, un processus jugé trop long. et ce ne sont pas les domaines qui manquent : l’agroalimentaire, la communication, l’assainissement, les technologies, la construction, traitement des déchets, l’électricité, musique et art, la santé etc. Un simple calcul de ces réflexions donne plus de 300,000 emplois à raison de 6 salariés par entreprise. Une belle opportunité pour retourner à la vie normale.

 

Mais ce rêve ne deviendra pas une réalité  sans un plan de communication intensive et un partenariat sérieux avec les plus grands centres universitaires de qualité du pays. Après l’intrusion de ce virus qui a immobilisé le monde des affaires au niveau international, la vie ne sera plus comme avant, donc nos énergies devront être plus créatives pour de plus de résultats, car c’est bien le moment d’en avoir.

 

 

Source: HPN

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