Les attaques verbales de Donald Trump contre les migrant-e-s haïtiens, « une honte », selon Kamala Harris

Les attaques verbales répétées du candidat et ancien président américain Donald Trump contre les migrantes et migrants haïtiens à Springfield, dans l’État de l’Ohio (aux États-Unis d’Amérique), sont une honte.

C’est ce qu’estime la vice-présidente américaine Kamala Harris, candidate à la présidentielle du mardi 5 novembre 2024, en réponse à une question sur les propos de Trump, selon lesquels les migrantes et migrants haïtiens de Springfield consommeraient des animaux de compagnie, d’après des informations rapportées par la presse internationale et consultées par AlterPresse.

Kamala Harris intervenait lors d’un événement, organisé, le mardi 17 septembre 2024, par l’Association nationale des journalistes noirs.

« C’est vraiment une honte. (…) Cela doit cesser », a -t-elle insisté, affirmant combien l’ancien président républicain « proférait des mensonges, fondés sur des clichés ».

Les gens sont profondément troublés par ce qui arrive à cette communauté de Springfield, dans l’Ohio, regrette-t-elle.

L’Ohio a été la cible de menaces à la bombe, ces derniers jours, après les affirmations de Trump, lors d’un débat présidentiel télévisé, le mardi 10 septembre 2024, avec sa rivale démocrate Kamala Harris.

La fausse alerte à la bombe, enregistrée la veille, était explicitement hostile aux immigrantes et immigrants, et à la communauté haïtienne de la ville, a fait savoir le maire de Springfield, Rob Rue, suite aux propos de Donald Trump, alimentant une théorie du complot de droite.

« À Springfield, ils mangent les chiens. Les gens qui sont venus, ils mangent les chats. Ils mangent les animaux de compagnie des gens, qui vivent là-bas », a déclaré Trump, lors de ce débat.

Les allégations de Trump ont été jugées sans fondement par les autorités policières et plisieurs médias américains.

« Toute une communauté est dans la peur », a relaté Kamala Harris, rapportant les cas d’enfants, d’écolières et d’écoliers du primaire, qui ont dû être évacués le jour où devait avoir lieu la photo de classe.

Le vendredi 13 septembre 2024, le président américain Joseph Robinette (Joe) Biden s’est aussi élevé contre les attaques ciblant les immigrantes et immigrants haïtiens aux États-Unis, après les allégations de Trump contre la communauté haïtienne de l’Ohio.

Cette campagne de haine « doit cesser », a déclaré le président américain.

« Il est tout simplement faux que la fière communauté haïtienne soit attaquée en ce moment dans ce pays », a dit Biden lors d’un évènement à la Maison blanche, marquant l’excellence des Noirs.

Les propos discriminatoires de personnalités politiques américaines à l’encontre des Haïtiennes et Haïtiens, notamment de celles et ceux résidant à Springfield, ont été catégoriquement rejetés par le Ministère des Haïtiens vivant à l’étranger (Mhave), dans une note de réprobation,

Le Mhave affirme encourager « toutes les initiatives légales des associations de défense des droits des migrants (et migrantes) haïtiens, visant à protéger nos frères et sœurs ».

Pour sa part, la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) a prévenu combien les propos et idées « nuisibles, racistes et xénophobes », colportés par des officiels américains et l’extrême droite aux États-Unis d’Amérique, mettent en danger la vie de plusieurs milliers de migrantes et migrants haïtiens vivant à Springfield dans l’Ohio.

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