Pénurie de sang au PNST

Depuis plusieurs semaines, le Programme national de sécurité transfusionnelle (PNST), relevant du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), est confronté à une pénurie de sang. Cette situation met en péril la vie de nombreux patients qui dépendent de transfusions sanguines pour survivre.

Des témoignages recueillis sur place, le jeudi 22 février 2024 en début de journée, font ressortir la détresse de la population. Des familles désespérées racontent avoir passé trois à quatre jours à la recherche d’une pochette de sang, en vain. Pour ces personnes, chaque minute compte, et lفستان عرس كلاسيكي الكويت softball jerseys puma nova pastel camicia leggera donna pánská bunda kappa vasil ray ban 3025 58mm polarized replacement lenses rok met stippen zara nike huarache womens white γυαλια υπερμετρωπιας αθλητικα nike air jordan sale تيشرتات ماركات نسائيه geaca jordan barbati adidas buty yung 1 recinzioni a basso costo amazon pull femme rose fushia ‘impossibilité de trouver du sang met en danger la vie de leurs proches qui nécessitent des interventions chirurgicales urgentes.

Le sentiment d’abandon est renforcé par le traitement indifférent réservé par le personnel du service. Les familles se plaignent du mépris avec lequel elles sont traitées lorsqu’elles demandent de l’aide. Au lieu de recevoir un soutien compatissant dans leur moment de détresse, elles sont confrontées à des attitudes désinvoltes qui exacerbent leur angoisse et leur désespoir.

Le Dr Ernst Noël, directeur du Programme national de sécurité transfusionnelle (PNST) au Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a confirmé qu’il y a un problème de production au service. En interview au journal le jeudi 22 février 2024, il a déclaré que le PNST « n’a pas de quantité suffisante de matériel, de consommables et de réactifs pour pouvoir prélever et tester le sang afin d’offrir un meilleur service à la population. Malheureusement, la majorité de ces produits ne sont pas disponibles sur le marché haïtien. Même s’il y a beaucoup de donneurs, tant que ces produits ne sont pas disponibles, on ne pourra pas reprendre le service avec autant de régularité, comme c’était le cas avant », a expliqué le Dr Noël, qui se dit conscient de l’enjeu qu’il y a dans les retards de livraison sur la vie des malades.

À cause de ces difficultés, le Programme national de sécurité transfusionnelle arrive à produire moins que la moitié du besoin de la population. Cette situation a certainement un impact important sur la réponse à la demande, selon le Dr Noël. « Dans les conditions actuelles, on arrive à collecter entre 20 et 30 pochettes de sang par jour, ce qui est très faible par rapport aux besoins de la population qui est de l’ordre de 80 à 120 pochettes par jour. Dans les conditions normales , le service peut produire entre 40 et 80 pochettes par jour », a fait savoir Dr Noël. « Il y a des efforts pour qu’on ait les matériels dans maximum deux semaines », a garanti le directeur du PNST.

Autre facteur qui affecte la production du sang, selon le directeur du PNST, est la migration massive des cadres du service vers notamment les États-Unis. « Le service est tout aussi victime, comme bien d’autres services du pays, de la migration de ses cadres. Au niveau du ministère, il y a des efforts qui sont consentis pour recruter de nouveaux personnels ce qui ne va pas résoudre automatiquement le problème. Car, il faut certainement former les nouveaux recrus pour qu’ils soient opérationnels. Leur formation prendra entre un mois et demi à deux mois. Sur vingt-quatre personnels qu’on a demandés, dix-neuf ont déjà paraphé leurs contrats de travail », a-t-il révélé, précisant qu’il faut aussi prendre en compte l’insécurité qui empêche les collectes mobiles qui étaient vitales pour le service.

Dr Ernst Noël a aussi souligné des difficultés pour envoyer du matériel en périphérie à cause du blocage des principales routes du pays. « Nous avons 14 postes en périphérie dans des chefs lieux de département qui peuvent offrir des services de transfusion. Elles ne sont pas toutes opérationnelles à cause des difficultés pour y envoyer du matériel », a-t-il indiqué.

Cette crise au Programme national de sécurité transfusionnelle arrive dans un contexte où des victimes de plaies par balles en quantité plutôt importante ont été reçues à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti. Des plaies thoraciques par balle, mais aussi des plaies abdominales et au niveau des membres inférieurs nécessitant des amputations sont enregistrées.

Dans une entrevue accordée au journal le 19 janvier 2024,  le directeur exécutif de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, le Dr Jude Milcé, dit constater à la fois comme chirurgien vasculaire et comme directeur d’institutions sanitaires que les cas de plaies par balle sont en nette augmentation. « Je ne peux pas encore donner de chiffres parce que le phénomène est encore en cours, mais ce sont des dizaines », a-t-il relaté.

 

Source: Le Nouveliste

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