Réduction des services aux centres Gheskio pour exiger la libération de Douglas Pape

Les centres du Groupe haïtien d’étude du Sarcome de Kaposi et des infections opportunistes (Gheskio) annoncent une suspension de leurs services non directement liés à la santé, pour exiger la libération de Douglas Pape, 33 ans, fils du docteur Jean William Pape [1], dans une lettre ouverte adressée au premier ministre de facto Ariel Henry, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Douglas Pape a été kidnappé depuis le 28 novembre 2023 aux abords de sa ferme caféière, située à Belot, dans la commune de Kenscoff (est de la capitale, Port-au-Prince).

Un rassemblement a été organisé, le mardi 9 janvier 2024, dans les locaux desdits centres, par des employés et patients des centres Gheskio pour continuer de réclamer la libération de Douglas Pape, séquestré depuis plus d’un mois.

Le jeune trentenaire est toujours retenu en otage et torturé par ses ravisseurs, en dépit de trois rançons payées par sa famille, déplore le staff des centres Gheskio.

Vu les conditions de travail et l’état psychologique du personnel, les responsables affirment envisager de fermer les centres Gheskio, au cas où Douglas Pape ne serait pas libéré.

« Les activités médicales sont, pour le moment, réduites à la délivrance des médicaments aux patientes et patients sous traitement et aux urgences ».

Plus de 20,000 patientes et patients sont actuellement suivis aux centres Gheskio, où elles et ils reçoivent leurs traitements (antirétroviral et antituberculeux), selon les chiffres fournis.

Le staff des centres Gheskio en profite pour rappeler au premier ministre de facto combien sa fonction implique fondamentalement la protection physique et sanitaire de tous ses concitoyennes et concitoyens.

Il appelle à une intervention personnelle énergique du chef du gouvernement de facto ainsi qu’à la mobilisation de ses services, « pour mettre fin, sans délai, à la souffrance de toutes les autres victimes de ce retour au marchandage humain incluant Douglas Pape, c’est à dire à l’esclavage ».

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