L’insécurité à Mirebalais provoque une rareté de carburants dans le Nord-Est
Les conséquences des récents incidents provoqués par des hommes armés venant de la capitale dans le Plateau central, notamment à Mirebalais, empêchant la libre circulation, ont déjà des répercussions sur le secteur du transport, dans le Nord-Est d’Haïti, depuis environ une semaine.
Les stations d’essence dans des villes comme Trou-du-Nord, Fort-Liberté et Ouanaminthe, et dans d’autres sphères comme Terrier-Rouge, Carice et Mombin Crochu sont fermées pour la plupart. En réponse, le prix des produits pétroliers a subi une hausse considérable, de quoi faire réagir les citoyens de la région.
De 560 gourdes à la pompe officiellement, le gallon de la gazoline se vend entre 1 750 à 2 000 gourdes sur le marché informel et le diesel entre 1 200 et 1 500 gourdes alors que le kérosène avoisine 950 gourdes.
Dans les rares stations d’essence où les carburants sont encore disponibles, c’est la pagaille généralisée. Les incompréhensions de part et d’autre provoquent des réactions allant jusqu’à des échanges de grossièretés. Le prix des transports de la région a augmenté automatiquement.
Qu’est-il des produits de première nécessité ?
Cette situation a des conséquences sur les produits de première nécessité. « Comme vous le savez, les produits pétroliers représentent l’essence même des entreprises en ce qui a trait à leur performance. Depuis la fermeture de la frontière et cette situation d’insécurité qui sévit en Haïti, nous faisons face à d’énormes difficultés qui nous obligent à augmenter le prix de certains produits comme le riz, l’huile… afin de répondre aux exigences », expliquent des commerçants.
Au niveau des hôtels et des discothèques, la situation n’est pas différente. Pas d’affluence. Les commentaires vont dans un seul sens et les citoyens n’hésitent pas à rendre responsables les autorités de l’Etat.
Les établissements scolaires publics et privés du Nord-Est sont affectés par la montée vertigineuse du prix des produits pétroliers.
Faisant face à des contraintes économiques majeures depuis le début de la nouvelle année académique, les parents se voient dans l’obligation d’affronter cette question de rareté de carburants.