André Apaid rejette les sanctions canadiennes et clame son innocence

Dans une déclaration publique en date du 26 juin 2023, l’homme d’affaires haïtiano-américain, André M Apaid, exprime sa consternation face aux sanctions imposées par le Canada à son encontre l’accusant d’être de connivence avec des bandits armés. Soulignant les conséquences néfastes de cette décision sur ses efforts visant à soutenir le développement social et la création d’emplois dans l’une des régions les plus négligées d’Haïti, M. Apaid demande à la Ministre canadienne des Affaires étrangères de revérifier ses sources.

André M Apaid affirme qu’il ne comprend pas pourquoi il a été inclus dans la liste des personnes sanctionnées, accusées de violations des droits de l’homme en Haïti, y compris des violences sexuelles. « Je rejette fermement toutes les accusations et les soupçons selon lesquels je contribuerais à l’insécurité ou à la corruption », déclare Apaid, demandant à Mélanie Joly, la ministre canadienne des Affaires étrangères, de vérifier ses sources et les faits.

L’homme d’affaires affirme que la décision du Canada aura de graves conséquences sur ses relations commerciales, mettant en avant son projet agricole ambitieux dans la région du Plateau central en collaboration avec des partenaires étrangers. « Je suis un citoyen haïtien-américain dévoué, fermement engagé en faveur d’une résolution pacifique de la grave crise que traverse notre pays. Les acteurs politiques et la société civile sont bien conscients de cela », souligne-t-il.

Dans son communiqué de presse, Apaid déclare que, à l’exception de l’ambassadeur actuel du Canada en Haïti, Sébastien Carrière, qu’il n’a pas rencontré, « presque tous les ambassadeurs canadiens depuis 2004 ont été témoins de ses efforts et de ses contributions visant à persuader les gangs de rendre leurs armes ». Malgré les défis, l’homme d’affaires affirme dans sa déclaration qu’il travaille sans relâche pour créer des dizaines de milliers d’emplois en Haïti.

André Apaid, un industriel de longue date, s’est fait connaître au début des années 2000 en tant que leader de l’organisation de la société civile appelée Groupe 184, qui a initié un mouvement social et s’est opposé à Jean-Bertrand Aristide lorsqu’il était président.  Selon le journal Miami Herald en Floride, les banques haïtiennes, craignant de perdre leurs relations bancaires avec les banques américaines et canadiennes, réagissent aux sanctions en fermant des comptes, ce qui complique les affaires pour les particuliers en Haïti.

Dans l’intervalle, Ottawa critique d’autres pays, y compris les États-Unis, pour ne pas adopter son approche agressive visant à cibler les personnes impliquées dans la corruption et à alimenter l’instabilité en Haïti. Les responsables du département d’État américain ont été critiqués pour ne pas avoir inclus de chefs d’entreprise sur la liste américaine, alors qu’ils restent déterminés à imposer des sanctions financières sévères.

 

 

 

Source: Metropole Haiti

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