Une force d’intervention rapide avant le 10 janvier 2023 en Haïti, préconise la congressiste étasunienne Sheila Cherfilus-McCormick

La congressiste démocrate de Floride d’origine haïtienne, Sheila Cherfilus-McCormick, membre de la commission affaires étrangères des États-Unis d’Amérique, demande au gouvernement américain d’envoyer au plus vite une force d’intervention en Haïti, avant le 10 janvier 2023, pour désarmer les gangs armées et stabiliser le pays, dans des déclarations dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Cette force d’intervention rapide, qui ne resterait pas longtemps en Haïti, devrait aussi aider la Police nationale d’Haïti (Pnh) à désarmer les gangs, précise-t-elle, dans une entrevue accordée à la Voix de l’Amérique, après des rencontres qu’elle a eues avec des officiels de l’Organisation des Nations unies (Onu).

« Haïti vit une situation sans précédent. 60 % des personnes faisant partie des gangs sont de jeunes enfants », déplore la députée américaine, invitant à protéger les jeunes.

Sheila Cherfilus-McCormick lance un appel aux policiers des États-Unis et du Canada pour faire partie de cette force d’intervention.

Sollicitée par le gouvernement de facto en Haïti, la question de l’intervention militaire étrangère est à nouveau agitée, ces dernières semaines.

Le sous-secrétaire adjoint américain à la Défense, Daniel Erikson, s’est entretenu, le 12 décembre 2022, à Port-au-Prince, avec le premier ministre de facto Ariel Henry.

Il ne faut pas nécessairement débarquer des milliers de soldats pour rétablir l’ordre en Haïti, estime Robert Rae, ambassadeur canadien aux Nations unies, de retour d’une mission d’observation de quelques jours en Haïti.

« Il y aura peut-être de la place où la police et les forces armées de l’étranger peuvent aider, mais ça ne sera pas en remplaçant la Police nationale haïtienne (Pnh) ; nous devons l’appuyer », a dit Robert Rae lors d’une émission de la radio canadienne ICI Première.

De son côté, le premier ministre canadien Justin Trudeau a prôné un changement d’approche, concernant une éventuelle intervention de la communauté internationale en Haïti, afin d’éviter de répéter les erreurs du passé.

Par ailleurs, des sanctions seront aussi prises contre toutes les personnes déjà ciblées par le gouvernement canadien pour leur soutien aux gangs armés, annonce Sheila Cherfilus-McCormick.

Aussitôt que le pays retrouve sa stabilité, il serait possible de poursuivre et d’arrêter les personnes sous sanctions, soutient-elle.

Huit personnalités politiques et trois hommes d’affaires sont sous sanctions canadiennes pour financement de gangs armés dans le pays.

Les États-Unis ont aussi annoncé des sanctions contre plusieurs dirigeants politiques, dont l’actuel sénateur du Plateau central, Rony Célestin, et l’ancien sénateur du Sud, Hervé Fourcand, pour activités criminelles dont le trafic de drogue.

 

 

 

Source: APR

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