300 personnes déplacées vivent dans des conditions inhumaines et dégradantes sur le Site «Kay Castor»

L’insécurité et l’instabilité de la situation ne permettent pas d’établir une vision globale du nombre de personnes qui se sont déplacées en raison des affrontements, soit dans des familles d’accueil pour la plupart, soit dans l’un des 14 sites spontanément constitués, (au moins 16,828 déplacés entre avril et mai 2022) selon le Bureau de Coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

La majorité de ces personnes proviennent des communes de Croix-des-Bouquets et de Cité Soleil. Parmi les déplacés appartenant à des groupes vulnérables ont été identifiés : personnes en situation de handicap, femmes enceintes et allaitantes, enfants chefs de ménages, séparés, non-accompagnés et orphelins, personnes blessées ou avec des problèmes médicaux urgents, personnes avec des maladies chroniques, personnes vivant avec le VIH.

Sur les 14 sites recensés au plus fort de la crise, seuls trois demeurent encore ouverts aujourd’hui « Kay Castor » (Tabarre), l’Église Adventiste de Eben-Ezer (Tabarre) et le Centre Classique de Terre Noire (Cité Soleil).

Vendredi 15 juillet, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a exhorté les autorités à prendre en charge les familles déplacée dénonçant les conditions dans lesquelles vivent des déplacés de la plaine du Cul-de-Sac, en particulier celles hébergées dans le site « Kay Castor » qui accueille 303 personnes : 58 hommes, 76 femmes et 169 enfants (74 filles et 95 garçons).

L’OPC et ses partenaires du Groupe de Protection ont pu constater les conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles vivent ces personnes, notamment dans le site « Kay Castor » où il y a 11 femmes enceintes, 8 femmes allaitantes, 4 personnes en situation de handicap et 7 personnes âgées ayant des besoins spécifiques.

À l’intérieur de ce site, les droits à l’alimentation, à l’eau potable et à la santé n’exisite pas. Les hommes comme les femmes vivent dans la promiscuité à l’intérieur d’un espace insalubre portant atteinte à leur dignité. La situation sanitaire laisse à désirer, car il n’y a que 2 latrines pour les 303 personnes. Les filles ainsi que les femmes enceintes et allaitantes, tout en étant exposées aux risques de violences sexuelles, ne bénéficient d’aucune prise en charge médicale spécifique.

 

 

Source: HaïtiLibre

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