La Chambre de commerce et d’industrie du Sud alerte sur une famine révoltante dans le grand Sud d’Haïti
Le climat de criminalité, entretenu, en toute impunité, par les gangs armées, depuis le 1er juin 2021, à Martissant (dans la périphérie sud de Port-au-Prince) serait à l’origine d’une famine « révoltante » dans le grand Sud d’Haïti, signale la Chambre de commerce et d’industrie du Sud (Cci-Sud), dans une note de presse dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Depuis plus d’un an, la zone de Martissant reste impraticable pour la population et tombe totalement sous le contrôle des gangs armés, qui volent, kidnappent, tuent, violent les citoyennes et citoyens en toute impunité, sous le regard indifférent des autorités, souligne la Cci-Sud.
Un climat de terreur prévaut, en toute impunité, depuis le 1er juin 2021, à Martissant, après l’éclatement des hostilités entre des gangs rivaux, sous le regard insouciant de l’État.
Une trentaine de citoyens ont été tués, lors des affrontements entre les gangs de Martissant, qui éclatèrent les 1er et 2 juin 2021, avait rappelé le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh).
« Ces bandits armés détournent quotidiennement des cargaisons de marchandises, dans l’intersection Martissant-Fontamara. Ce phénomène appauvrit des familles et met en faillite les entrepreneurs du grand Sud. L’anémie économique qu’il crée risque de déboucher sur une famille révoltante », déplore la Chambre de commerce et d’industrie du Sud.
La Cci- Sud note aussi combien « la péninsule Sud est encore à genoux et incapable de se relever de sa chute, après le séisme du samedi 14 août 2021 », qui a occasionné des dégâts et pertes d’environ 157 milliards de gourdes (Ndlr : US $ 1.00= 116.00 gourdes ; 1 euro = 122.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.20 gourdes aujourd’hui) , dont près de 50% dans le logement, selon les autorités.
L’Organisation des Nations unies (Onu) a promis 600 millions de dollars américains, sur 2 milliards de dollars sollicités par le gouvernement de facto.
La Cci-Sud critique l’État, qui continue de formuler des promesses « fallacieuses » et de collecter, à travers la Direction générale des impôts (Dgi), des taxes, que les contribuables « doivent retirer de leur capital emprunté, car le climat d’insécurité ne permet pas aux entreprises de générer des profits taxables ».
La Chambre de commerce et d’industrie du Sud appelle le pouvoir de facto en place à prendre des dispositions, pour ramener l’ordre et la sécurité sur le territoire haïtien, particulièrement à Martissant, pour permettre à la population du grand Sud de mener légitimement ses activités sociales et économiques.
Source: APR