Ariel Henry appelle de nouveau à un front commun pour rétablir la sécurité en Haïti

Le premier ministre de facto, Ariel Henry, appelle à un front commun des Haïtiennes et Haïtiens, pour rétablir la sécurité sur le territoire national, lors d’une visite effectuée le jeudi 23 juin 2022, à l’Office de la protection du citoyen (Opc), apprend l’agence en ligne AlterPresse.

S’étant installé à la suite d’un tweet de la communauté internationale, le 20 juillet 2021, Ariel Henry declare que les Haïtiens devraient travailler ensemble pour réconcilier les segments de la société, trop divisés.

« C’est un passage obligé si nous voulons rétablir la sécurité, faire face aux gangs armés et à leurs commanditaires, créer un climat propice pour la tenue d’élections avec un fort taux de participation, en vue de reconstruire nos institutions ».

« La situation de notre pays commande à toutes celles et à tous ceux, qui disent vouloir le sortir de ses crises multiples, de faire preuve de dépassement et de tout mettre en œuvre pour rassembler tous les Haïtiens dans un sursaut patriotique autour d’un projet national commun », selon Ariel Henry, dont le gouvernement de facto a un bilan nettement négatif, notamment sur la question de sécurité nationale en Haïti.

Nécessité de trouver un consensus entre les protagonistes

Dans une prise de position, le parti politique Organisation du peuple en lutte (Opl) a demandé à Ariel Henry de prendre toutes les dispositions, pour dialoguer avec les différentes forces politiques, dans le but de trouver un consensus.

Ce consensus devrait permettre de renforcer les institutions de l’État, pour qu’elles puissent agir en conformité avec la Constitution et la loi, selon le parti politique Opl.

Le parti politique Organisation du peuple en lutte fustige le laxisme des autorités, qui ne prennent aucune décision pour améliorer les conditions de vie du peuple haïtien et permettre le rétablissement de la sécurité, en vue du démarrage du processus électoral sur une base de consensus.

Le climat de terreur, entretenu en toute impunité par les gangs armés sur le territoire national, affecte toutes les branches d’activités dans le pays, notamment commerciales et scolaires.

55 mille élèves affectés par les violences des gangs armés

A cause des actes de violences armées dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, 55 mille enfants ne sont pas retournés à l’école depuis fin avril 2022, situation affectant le travail de près de 2 mille enseignantes et enseignants, révèle une enquête conjointe du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) et la branche en Haïti du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) .

54 écoles, soit 5.5%, ont été contraintes de fermer leurs portes depuis plusieurs mois, alors que 239 écoles, soit 24% de l’échantillon, sont perturbées dans leur fonctionnement.

Le représentant de l’Unicef en Haïti, le Belge Bruno Maes, souligne l’importance d’établir un couloir humanitaire, qui pourrait permettre aux enfants de boucler l’année scolaire 2021-2022 et de revenir à l’école en septembre 2022 en toute sécurité.

L’Unicef tient à rappeler, aux protagonistes de la violence aveugle en Haïti, l’urgence de protéger le droit à l’éducation des enfants.

« Il s’agit bien d’un droit, que toute la société est appelée à garantir, et d’un devoir, qu’elle ne saurait négliger ».

Renouvellement de promesses non tenues de la Police nationale d’Haïti (Pnh)

Un plan opérationnel aurait été déjà adopté par le Conseil supérieur de la Police nationale (Cspn), afin de mettre un terme définitivement au problème de l’insécurité à Martissant (périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince , sous contrôle des gangs armés depuis le 1er juin 2021), promet, de nouveau, l’inspecteur général en chef, Fritz Saint-Fort, lors d’une tournée, effectuée, le mercredi 22 juin 2022, à la tête d’une délégation de hauts gradés de la Pnh, dans le département de la Grande Anse (une partie du Sud-Ouest d’Haïti).

Le processus de formation des agents, pour mettre sur pied une unité anti-gangs se poursuit, ajoute Saint-Fort.

Face aux violences des gangs armés, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), Antonio Guterres, a recommandé au Conseil de sécurité de l’Onu, dans un rapport présenté le jeudi 16 juin 2022, de renouveler, pour 12 mois (jusqu’au mois de juillet 2023), le mandat du Bureau intégré des Nations-unies en Haïti (Binuh), qui prend fin le vendredi 15 juillet 2022.

Le Binuh devrait poursuivre ses missions de « bons offices », soutenir la police et s’attaquer aux problèmes politiques, sources de l’instabilité en Haïti, selon cette recommandation.

Le renouvellement de cette mission onusienne est assimilé à une manœuvre pour continuer de maintenir Haïti sous le diktat de la communauté internationale, notamment, des États-Unis d’Amérique, par diverses organisations de la société civile, dont le Bureau des avocats internationaux (Bai) et le Mouvement de liberté, d’égalité des Haïtiens pour la fraternité (Moleghaf).

 

 

 

Source: APR

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