Entre deception et colère, quel bilan pour Ariel Henry après un an au pouvoir?

A quelques jours du premier anniversaire de l’assassinat crapuleux de Jovenel Moïse (7 juillet 2021-7 juillet 2022), le Premier ministre Ariel est inconfortable, son bilan est négatif. Il n’est pas arrivé à   ncrée la véritable cohésion sociale. Chaque ministre de son Gouvernement est comme un prisonnier sans  résultat probant. Pendant un an,le minimum n’a pas été fait, celui de donner justice à la main de gratitude. Le PM le recon ait si bien, il l’a dit dansson discours, lors du Sommet des Amériques que le Président de la République, qui l’a nommé Premier ministre, a été odieusement assassiné au lendemain de sa nomination et qu’il a le sentiment désagréable que ceux qui ont conçu et financé ce plan macabre courent toujours les rues et échappent encore au système judiciaire. Que peut-il dire davantage ?

 

Un an de gaspillage des biens de l’Etat. Les gens croupissent dans la misère. Le pays est quadrillé par des gangs armés qui tuent, qui violent et qui kidnappent les citoyens en échanges de forte rançon.  Sur le plan économique, Haïti regresse. Si au cours des 61 dernières années, le taux d’inflation des biens de consommation en Haïti avait oscillé entre 11,4% et 39,3%. Pour l’année 2021, une inflation de 16,8% a été calculée.Au total, la hausse des prix sur cette période a été de 33.89 %. Un article qui coûtait 100 gourdes en 1960, était donc facturé 33.89 gourdes, début 2022. L’économie haïtienne n’a pas pu, encore une fois, renverser la tendance et renouer avec la croissance en 2021. Le PIB, en volume, qui avait enregistré une baisse de -3,3% en 2020, a contracté de -1,8% au terme de l’exercice fiscal 2021, passant respectivement de 625.6 à 614.3 milliards de gourdes constantes au 29 déc 2021.

 

En un an, l’Etat perd le contrôle de tout sur le territoire. De Martissant, l’entrée Sud de la Capitale, à Canaan, c’est le même scénario (entrée Nord) et Croix-des-Bouquets, les défis s’imposent aux autorités par les gangs armés. Les institutions régaliennes sont donc menacées. Le tribunal de première instance de Port-au-Prince, la plus grande juridiction du pays, est occupé depuis tantôt une semaine par des bandits armés de Martissant.

 

Le Ministère de la Justice, le Ministère de l’Intérieur et celui de la Défense, n’ont fait aucune tentative à date pour reprendre le contrôle du bâtiment qui, dans le temps, hébergeait l’USAID. Depuis le 10 juin, les malfrats deviennent les seuls maîtres des lieux et menacent les autorités à travers les réseaux sociaux.

 

Sur le plan politique, si le feu président Jovenel Moïse avait trouvé une formule personnelle pour mettre en place le 22 septembre 2020, un Conseil électoral provisoire avec sa tête Me Gylande Mésadieu, ces conseillers allaient être renvoyés par le Premier ministre Ariel Henry, peu après son installation.

 

Les négociations entre le pouvoir et l’opposition (Accord Montana, Accord PEN), sont dans l’impasse. Rien n’est encore fixé, le Premier ministre joue avec le temps pour affaiblir ses adversaires.

 

Un an de chantage, un an sans résultat, le pays nage dans un tourbillon et dans le doute. La nation s’effondre. Les acteurs politiques qui s’opposaient à Jovenel Moïse, jouissent de certains privilèges du pouvoir, grâce à l’Accord du 11 septembre, ils oublient vite déjà les revendications premières.

 

A l\’orée du 7 juillet 2022, on ne verra que des manifestations de rue par-ci, par-là. Ainsi va la République !

 

Source: HPN

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