Les prix du pétrole en baisse, plombés par une offre trop importante

Les prix du pétrole ont accusé une baisse hier lundi dans un contexte toujours marqué par une offre trop importante, aussi bien aux Etats-Unis que dans l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Plusieurs agences en ligne comme Reuters ont attiré l’attention jusqu’à ce matin même sur le comportement des prix du pétrole au plus bas depuis Mai 2016.

Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en septembre prochain a perdu 1,06 dollar à 43,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange, au plus bas depuis trois mois.

Les chiffres publiés la semaine dernière par le département américain de l’Energie (DoE) continuent à jeter une ombre sur le marché, a indiqué l’AFP. Les réserves d’essence sont tellement écrasantes qu’il est difficile de croire à un scénario optimiste, du moins à propos des stocks.

Rappelons qu’après le creux à moins de $30 le baril au début de cette année, les prix du pétrole avaient vigoureusement rebondi entre février et mai pour dépasser légèrement le seuil des $50 le baril. 

Si d’un côté la baisse des prix des produits pétroliers a des impacts très positifs pour plusieurs économies, notamment celles en développement et importatrices nettes de l’or noir, d’un autre côté, elle ne fait qu’aggraver la situation de notre grand ami et partenaire, le Venezuela, qui continue de subir les soubresauts d’une crise économique sans précédent.

Il faut rappeler que le Venezuela détient les plus importantes réserves pétrolières au monde et ce pays obtient plus de 80% de ses devises grâce au pétrole. L’importante baisse du prix du pétrole en Janvier dernier, soit moins de $30 le baril, avait impacté directement l’économie du Venezuela, dont les recettes avaient chuté de 70 %, tout en accumulant des dettes commerciales estimées à environ 12 milliards de dollars.

Haïti, quelque part, n’est pas trop confortable face à ces récents développements, car les apports du programme Petrocaribe au budget national ont chuté considérablement, passant d’environ 20 milliards de gourdes en 2014 à environ 3 milliards en 2016. Ce qui explique en grande partie cette baisse au niveau des investissements publics depuis 2015 avec des impacts négatifs sur la croissance économique.

Riphard Serent, MPA (Policy)

Economiste

riphardserent@gmail.com

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