Monde – Économie: La situation s’aggrave au Venezuela, le FMI tire la sonnette d’alarme

Le géant pétrolier de l’Amérique Latine, qui dispose de larges réserves et qui tire 96% de ses devises de l’activité pétrolière, est gravement impacté par la chute des cours du brut. Des mesures drastiques (coupures d’électricité, réduction du temps de travail, des salaires, etc.) ont été prises.

La situation économique au Venezuela « n’est pas tenable » à moyen terme, à cause de la dégradation des capacités de production qui est accentuée par la chute des prix du brut, a prévenu, avant hier mercredi 27 avril, un responsable du Fonds monétaire international (FMI) d’après un article du journal français La Tribune.

Selon le rapport de l’institution monétaire sur les perspectives économiques en Amérique latine et dans les Caraïbes, la région subira une contraction de 0,5% de son économie en 2016, pour la deuxième année consécutive, plombée par le Brésil et le Venezuela.

Le FMI estime que la crise pétrolière au Venezuela, qui tire 96% de ses devises du brut, s’est traduite par une chute de revenus, lesquels sont passés de 80 milliards de dollars en 2013 à un montant entre 20 et 25 milliards en 2015. Ces derniers mois, la situation au Venezuela « s’est davantage détériorée » à cause des graves problèmes que connaît le secteur énergétique, problèmes qui résultent « du manque d’infrastructures et de la conjoncture climatique », a ajouté le responsable de l’institution financière internationale.

Pour économiser de l’électricité, le président vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné mardi que les fonctionnaires ne travaillent désormais que deux jours par semaine à l’exception des tâches fondamentales et nécessaires et que les classes seraient également suspendues le vendredi pour les écoliers, de la maternelle au lycée.

Après une inflation de 180,9% en 2015, soit la plus élevée du monde, le FMI table sur le chiffre de 700% cette année. De son côté, le PIB devrait chuter de 8%, après une baisse de 5,7% en 2015, d’après la Banque centrale du Venezuela.

« Clairement, il s’agit d’une situation où les effets sur la qualité de vie, sur la santé de la population commencent à être très importants notamment avec une pénurie des biens de première nécessité qui sont dans l’ordre 40 et 50%.

Le Venezuela en fait a commis l’erreur de ne pas diversifier suffisamment son économie en appuyant tout son poids sur les exportations de pétrole. Une économie aujourd’hui doit être la plus diversifié possible pour qu’elle soit toujours compétitive malgré les crises. C’est quand même du mauvais signal pour Haïti qui a su compter sur ce pays ami pendant la dernière décennie pour la réalisation de la plupart des projets d’investissements publics. C’est l’occasion pour Haïti pour définir sa ligne, élaborer des stratégies sur le long terme pour orienter notre économie qui longtemps a été une économie agricole mais qui est devenue aujourd’hui une économie de petit commerce. La création de richesse n’est pas au rendez-vous. Il faut travailler pour arriver à une économie productive, dynamique et compétitive.

 

Etzer S. Emile, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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