Pot’Iwa crée des pizzas aux saveurs haïtiennes

Source Dieudonné Joachim | Le Nouvelliste

Entreprise & Entrepreneur Jude Vaillant a quitté son Haïti natale en 2002 pour s’établir à New York avant revenir définitivement dans le pays en 2014. Avec son associé Rock André, il crée Pot’Iwa qui est devenue une référence dans les recettes et ventes de pizzas aux saveurs de hareng, de lambi, d’écrevisse, de morue, etc. En un peu plus de deux ans Pot’Iwa s’est bien positionnée à Pétion-Ville et ouvre bientôt un restaurant à la même enseigne. 

En lisant un livre de Michael Eric Dyson sur le Dr Martin Luther King Jr, Jude Vaillant s’en vient à se demander comme évoqué dans le livre lorsque vient l’appel, le jour de sa mort, si on vous demande ce que vous avez fait de votre vie, (en termes de réalisations), qu’allez-vous répondre ? Ce passage, confie-t-il, a particulièrement retenu l’attention de l’homme, au point de se poser la question sans pourtant disposer de la réponse. « Je me suis même demandé ce que j’ai fait pour Haïti, mon pays natal ? Immédiatement j’étais intéressé à matérialiser quelque chose dans le pays, mais je ne savais quoi faire exactement ».

Je revenais de New Jersey avec mon ami Rock André pour nous rendre à New York en voiture, nous étions branchés sur radio Caraïbes qui retransmettait un match de la coupe du Monde de 2014, rapporte Jude Vaillant avec force détails. En entendant la voix de Philipe Vorbe qui commentait le match, Rock lui a appris que l’historien Michel Soukar a écrit un livre sur Phillipe Vorbe, cette légende du football haïtien qui a évolué un certain temps à New York. Selon ce que le livre raconte, dans l’équipe de foot où il évoluait il avait un salaire d’environ 400 dollars par semaine. Il ne se servait pour ses propres besoins que de 50 dollars, en envoyait les 350 dollars en Haïti. Cette somme cumulée a servi de contribution dans le capital de Vorbe & Fils. « Tout le monde connait le poids de Vorbe & Fils dans le domaine de la construction en Haïti », s’exclame, Jude Vaillant qui s’est dit, par ailleurs si Phillipe Vorbe l’a fait, je peux le faire aussi. Et l’idée a fait son petit bonhomme de chemin. Par la suite, Rock André et moi avons décidé d’ouvrir une pizzeria à Pétion-Ville.

« L’idée m’est venue après avoir acheté, en 2012, une pizza de mauvaise qualité dans une grande enseigne. Mais, nous nous sommes dits que nous ne pouvions pas monter n’importe quelle entreprise sans nous soucier de la qualité, ni sans nous différencier des autres pizzerias », fait savoir Vaillant. En 2014, dit-il, nous avons créé « Pot’Iwa ». Une des spécialités de notre label est la « Pizza aran » aux saveurs de hareng qui connait un succès certain dès le lancement. Mais les nombreuses manifestations de rue souvent émaillées de violences, en 2015, ont empêché la bonne marche des activités de l’entreprise. Souvent la façade principale essuyait des jets de pierre. Les manifestations post-électorales de 2015 ont eu des répercussions négatives sur le fonctionnement de la pizzeria. « A un certain moment, se rappelle-t-il, j’ai failli céder tellement ça n’allait pas, j’avais envie de retourner à New York. Mais enfin, le mauvais temps a passé. Où est-ce le film maker a-t-il appris à cuisiner, à faire de pizzas? « J’ai appris à réaliser des pizzas d’un ami, d’un collègue de travail à Wall Street qui possède une pizzeria à Brooklyn. Je lui ai demandé de m’embaucher dans son business, mais il a cru que je voulais plaisanter. Je lui ai expliqué que je ne voulais qu’apprendre des recettes et comment réaliser des pizzas parce que je vais retourner en Haïti. Il m’a accordé une semaine ». Entre ce qu’il m’a appris dans la pizzeria et ses recherches via internet, des recettes d’Italie il a créé ses propres saveurs avec l’aide d’un chef local.

Tout n’allait pas comme sur des roulettes dans la création de cette entreprise. « Nous avons projeté d’ouvrir le 12 décembre 2014, en tenant compte des activités durant cette période nous nous sommes dit que nous pourrions entrer près de 20 à 25 % du bénéfice annuel », confie Jude vaillant, estimant qu’entre le 22 décembre et le 2 janvier ce serait bien pour une nouvelle enseigne comme Pot’Iwa. Pourtant, affirme-t-il, nous allons rater l’ouverture prévue. Dans leur planification initiale, les jeunes entrepreneurs n’avaient pas prévu de génératrices. Ils se sont vite rendu compte que celle qui répondrait au besoin du business coûterait 12 000 dollars américains. Exténué, lessivé, vidé par l’investissement, ils ne possédaient…………………..…..lire la suite sur lenouvelliste.com

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