Plusieurs petites et moyennes entreprises déplorent l’impact des violences armées sur les activités économiques en Haïti
La Fédération haïtienne des petites et moyennes entreprises (Fhapme) exprime ses préoccupations, par rapport à la dégradation des activités économiques, provoquée par la conjoncture sociopolitique et l’insécurité grandissante, dans le contexte de criminalité entretenue, en toute impunité, par les gangs armés en Haïti, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Haïti fait face à une instabilité économique sans précédent, en ce mois de juin 2021.
Les actes de violences armées à Port-au-Prince risquent, non seulement de compliquer davantage toutes perspectives portant sur la promotion des petites et moyennes entreprises, mais aussi de produire des impacts négatifs sur la croissance économique, l’investissement et la consommation, prévient la Fédération haïtienne des petites et moyennes entreprises.
« Les activités économiques en Haïti font face, depuis longtemps, à un ensemble de difficultés, qui constituent des obstacles majeurs à leur développement. C’est un enjeu majeur, qu’il faut prendre en compte, d’autant que les différentes branches des activités économiques sont les principales victimes des turbulences politiques et des conflits entre les gangs armés ».
La Fhapme condamne la dernière attaque armée, perpétrée, dans la nuit du 20 au 21 juin 2021, contre une succursale de la banque commerciale Sogebank, à Martissant 15 (périphérie sud de la capitale), et les actes de pillage, orchestrés le week-end écoulé dans les locaux du « Marché Ti Tony » et de Kay Zo dans la zone de la station des Gonaïves, commune de Cité Soleil (au nord de Port-au-Prince).
La Fédération haïtienne des petites et moyennes entreprises signale aussi des confrontations, assorties de tirs nourris, survenues à Laboule 12 (à l’est de la capitale), « une zone réputée traditionnellement paisible et pacifique ».
Des coups de filet insuffisants de la Pnh
La Police nationale d’Haïti (Pnh), qui n’a encore fourni aucune information sur ce qui s’est passé à Laboule, indique avoir mené, le mercredi 23 juin 2021, une opération dans la localité dénommée nan Rémy, dans la commune de la Croix-des-Bouquets (nord-est de la capitale), qui a permis d’appréhender cinq individus, faisant partie d’un groupe de gangs dirigé par Gilbert Joseph.
Les individus appréhendés sont Jimmy Thélusmond, Jean-Claude Jean-Baptiste, Rose Camille Jean-Baptiste, Erique Duméus.
Deux motos, une génératrice et un véhicule volé, de marque Nissan Murano, couleur grise, immatriculé TQ -18403, ont été confisqués.
La Pnh avait aussi procédé, le lundi 21 juin 2021, à l’arrestation de plusieurs personnes, qui seraient impliquées dans des actes criminels dans le pays, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Les individus Jean Molière Louis-Charles, Donalson Vil et Mackenson Jean-Baptiste ont été interpellés par la police de Belladère (Plateau central), avec le support de la population, pour leur implication dans plusieurs cas d’enlèvements, de braquages et d’assassinats.
Soupçonné d’être un des membres influents du gang basé dans la localité appelée Nan Rémy, située dans la commune de la Croix-des-Bouquets (au nord-est de la capitale), le nommé Donalson Vil est indexé dans l’assassinat d’un inspecteur de police, affecté à la direction de la circulation.
Le nommé Mackenson Jean-Baptiste était activement recherché par la Police nationale d’Haïti, pour son implication dans des cas d’assassinats, perpétrés au centre-ville de Port-au-Prince.
Source: APR