drame d’une femme incapable de sauver des flammes son vieux mari aveugle…

En sanglot, Edith Blémir, 73 ans, interrogée par Le Nouvelliste via une source sur place, explique avoir échappé de justesse à la mort, lors d’une énième attaque du gang « Krache Dife », membre du consortium de gangs dénommé G-9, jeudi 1er avril 2021.

Si elle a eu la vie sauve, son monde s’est toutefois effondré. Ses efforts pour s’échapper avec son mari ont été vains. Son mari, Franck Moléon, 81 ans, aveugle, a péri dans les flammes de l’incendie de sa maison, à la rue Monseigneur Guilloux. «J’ai essayé de le sortir de là mais je n’ai pas pu », se lamente cette dame âgée. « Je n’ai rien pu faire », pleure-t-elle.

Edith Blémir a des brulures à la paume de sa main droite, selon des photos obtenues par Le Nouvelliste d’un notable de la zone.

« Plusieurs maisons ont été incendiées à la rue Monseigneur Guilloux, à la rue St-Combe », a indiqué une autre source sous couvert de l’anonymat qui fait état de plusieurs morts lors de cette énième attaque. Il y a des cadavres qui ont été emportés par le gang « Krache Dife », a-t-il affirmé au journal.

« Nous savons qu’il y a des blessés, des morts mais nous n’avons pas encore de chiffres », a indiqué, de son côté, Pierre Espérance du Réseau national des droits humains (RNDDH) au Nouvelliste.

C’est la troisième attaque en deux ans au Bel-Air, a rappelé Pierre Espérance, estimant que ceux qui disent que c’est un affrontement entre gangs banalisent le drame des habitants du Bel-Air.

Les gens du Bel-Air sont attaqués. Il y a des personnes armées au sein de cette population qui se sont défendues, a estimé Pierre Espérance.

L’un des responsables du camp de Solino (Teren kay Pè), Esaie Jules, a confié que des gens du Bel-Air se sont réfugiés dans ce camp. Ils ont raconté leur drame. Ils anticipaient cette nouvelle effusion de violence, a-t-il expliqué.

 

 

 

 

Source: Le Nouveliste

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