La PNH accuse, le SPNH-17 réplique
Contrairement au sit-in annoncé pour ce mardi, le comité du Syndicat de la police nationale d’Haïti a présenté une conférence de presse, en réponse à l’avis de recherche lancé par les autorités policières. Selon le porte-parole du SPNH-17, Domond Saincy, le SPNH-17 est une structure syndicale qui n’est aucunement liée au groupe Fantom 509. Ce dernier insiste pour dire que les syndicalistes de cette structure sont des vivants et non des zombies qui défendent les intérêts des policiers. Comparant cet avis de recherche à une forme de répression, le porte-parole du SPNH-17 estime qu’ils sont dans leur droit et les agissements du haut état-major ne les feront pas reculer devant leur objectif.
Présent à cette conférence, l’avocat du SPNH-17, Fritz Magny, rend la politisation de la Police nationale d’Haïti responsable des difficultés auxquelles fait face l’institution policière. Critiquant cette mainmise sur la PNH, Me Magny plaide en faveur d’une police libre, indépendante pour remplir sa mission qui est de protéger et servir la population. Aussi invite-t-il la population haïtienne à soutenir la Police nationale d’Haïti, surtout la lutte du syndicat de la Police nationale d’Haïti, qu’il qualifie de lutte pour la population.
Apportant son support au SPNH-17, Me André Michel informe, que de concert avec l’avocat de la structure et des autres avocats constitués, il va attaquer les avis de recherches devant la justice. Selon l’opposant à Jovenel Moïse, les avis de recherche sont illégaux.
Si les responsables du SPNH-17 ont tenu une conférence de presse en lieu et place du sit-in annoncé, les militants venus apporter leur soutien à ce mouvement n’ont pas partagé cet avis. Pancartes en main, les militants qui dénonçaient la complicité de la communauté internationale, notamment les États-Unis, dans le financement des gangs armés en Haïti, ont brûlé des pneus, bloqué la circulation pendant plus d’une heure, tout en lançant des propos en faveur de l’intervention de la Russie dans le pays,
Jean Elder Lundi, Guerby Geffrard, deux membres du comité central du SPNH-17, parmi les policiers et ex-policiers qui sont recherchés par la police nationale comme étant des membres du groupe Fantom 509, et sont accusés d’être impliqués dans des crimes, assassinats et la destruction de biens publics et privés entre autres.