Hausse de la criminalité et du kidnapping et violations des droits humains en Haïti en 2020, selon le CARDH

Dans un rapport de 54 pages, produit par le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) sur l’état des droits humains en 2020 en Haïti, l’organisation dénote la hausse de la criminalité ainsi que des violations des droits humains en Haïti en 2020.

 

Selon le CARDH, l’état des droits humains en 2020 est particulièrement marqué par la hausse vertigineuse de la criminalité, notamment le kidnapping, le démantèlement du corpus juridico- institutionnel et les constantes violations des droits humains. Cette criminalité spectaculaire doit être comprise dans sa complexité mais surtout dans une perspective politico-électoraliste et économique, par-delà des violations du droit à la vie et des grandes libertés dénoncées (droit de manifester…), souligne le CARDH.

 

Une fédération de groupes armés, le G9 en fanmi et alye, contrôle, à lui seul, en moyenne 36 % de l’électorat national, relève CARDH. Une alliance avec la BSAP (brigade de surveillance des aires protégées), soutenue par les délégations et vice-délégations, permettra au pourvoir de contrôler plus de 80% de l’électorat et de se renouveler », a souligné l’organisme de défense des droits humains dans ses conclusions.

 

Un sérieux et profond désarmement touchant les vrais criminels s’impose, selon CARDH, cela permettra d’éviter au Parlement d’être une administration publique narco-criminelle (protection des criminels, blanchiment de l’argent du kidnapping, de la drogue et d’autres trafics, soutient le CARDH.

 

Établies en Haïti depuis le 1er juin 2004 (résolution 1542), poursuite le CARDH, avec pour mandat de favoriser la construction l’Etat de droit et le respect des droits humains, sous le regard desquels cette réalité s’est construite, les Nations Unies doivent en être conscientes, sinon ce sera la fin du processus démocratique et de construction de l’Etat de droit et, fort probablement, les constantes violations de droits humains se transformeront en crimes contre l’humanité. Haïti sera dans un autre registre international (notons que les violations des droits humains ne sont pas forcément des crimes contre l’humanité).

 

 

Source: HPN

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