Situation chaotique aux Gonaïves, le président du conseil municipal s’en remet à Jovenel Moïse
Suite à des mouvements de grève et de protestations diverses, l’administration communale des Gonaïves est en proie à de grandes difficultés depuis quelques mois, selon le président de la commission intérimaire, Patrice Garcia Brutus. De l’insalubrité dans les rues via des arrêts de travail à cause des employés qui réclament des arriérés de salaire jusqu’au déficit dans les recettes fiscales, les problèmes sont multiples dans la cité de l’indépendance.
Dans une lettre ouverte datée du 04 octobre 2020 adressée directement au président de la République, Jovenel Moïse, le conseiller municipal Garcia n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour expliquer la situation dans laquelle se trouve la commune qu’il administre depuis environ 3 mois. L’insalubrité dans les rues, le déficit dans les recettes fiscales, les arrêts de travail systématiques et récurrents des employés qui exigent le paiement de 11 mois d’arriérés de salaire sont entre autres des handicaps majeurs qui entravent le bon fonctionnement de l’institution municipale, a-t-il expliqué. Selon lui, ces problèmes fragilisent davantage la paix précaire qui règne sur la ville depuis quelques temps.
M Garcia estime que l’administration communale est dysfonctionnelle, moribonde voire quasi-inexistante et l’absence de cadres compétents dérange énormément la bonne marche de l’institution. Tout cela résulte des recrutements qui se faisaient essentiellement sur fond de militantisme par ses prédécesseurs, a-t-il poursuivi. Il soutient également que la situation est alarmante suivant les constats qu’il avait faits.
« Il y a donc urgence, Monsieur le Président, de redresser la barre. », a-t-il persisté.
Pour le maire intérimaire, présenter la situation actuelle de la cité de l’indépendance est indissociable de son passé politique et historique. Ainsi, Patrice Garcia Brutus rappelle le rôle qu’ont joué des activistes politiques dans l’histoire récente du pays tant dans la prise et le maintien du pouvoir que dans le renversement des régimes politiques. Les épisodes de « peyi lòk » de l’année dernière, selon lui, ont failli mal se terminer si la situation ne s’était pas inversée car Gonaïves est une ville qui contient énormément d’activistes politiques et ils peuvent être sollicités à tout moment puis montrer leur capacité de nuisance, a-t-il souligné pour ainsi faire comprendre au chef de l’État qu’il est primordial de voler au secours de la mairie des Gonaïves.
Source: HPN