Fermeture des pompes à essence, le ministère du commerce menace de sévir contre leurs propriétaires
Le ministre du commerce et de l’industrie, Jonas Coffy, a appelé les responsables des pompes à essence qui ont fermé leurs portes pour protester contre les responsables des compagnies pétrolières, à revenir sur leur décision au plus tard ce lundi, sinon, prévient-il, ils seront sanctionnés et leur autorisation de fonctionnement révoquée.
Plusieurs pompes à essence n’ont pas fonctionné ce lundi. Leurs propriétaires protestent contre les responsables des compagnies pétrolières qui refusent de leur verser leur ristourne conformément aux engagements qu’ils avaient pris en ce sens.
La population ne peut être victime de ce litige, a dit le ministre Coffy, qui menace de suspendre à partir de ce mardi 13 octobre, l’autorisation de fonctionnement des pompes à essence qui refusent d’ouvrir leurs portes à partir de ce lundi.
Ils seront également dans l’impossibilité de faire des transactions bancaires car nous en informeront les banques de notre décision, a-t-il dit.
L’ancien président de la commission économie de la chambre des députés affirme que le gouvernement n’a aucune part de responsabilité dans cette situation et le ministère du commerce est déterminé, ajoute-t-il, à protéger les consommateurs.
Nous voulons une solution rapide et immédiate, a dit Jonas Coffy, qui enjoint les deux parties à s’asseoir à la table du dialogue.
L’ancien parlementaire a aussi indiqué que la décision du gouvernement de baisser les prix des produits pétroliers sur le marché local n’a rien voir avec cette situation.
Le ministre Jonas Coffy a par ailleurs dénoncé l’attitude d’un groupe d’activistes qui organisent régulièrement des sit-in devant le ministère du commerce pour, soi-disant, exiger une baisse des prix des produits sur le marché.
Les prix des produits ne sont guère leurs principales préoccupations, a dit le ministre qui affirme avoir été approchés par ces protestataires qui lui réclament deux millions de gourdes pour le laisser tranquille.
« Je ne pourrai pas donner quelque chose que je n’ai pas », a dit le ministre, rappelant que ces dernières semaines, les prix des produits ont considérablement baissé sur le marché.
Il a cité notamment le riz importé dont le sac de 25 kilos est passé de 2380 gourdes en août à 1462 gourdes, soit une différence de 917 gourdes. Pour ce qui est du maïs importé, le prix du sac de 65 livres est passé de 2440 à 1695 gourdes, ce qui représente une baisse de 745 gourdes.
Quant au sac de farine, son prix est passé de 3250 gourdes de sac de 110 livres 2195 gourdes, soit une différence de 1145 gourdes. Le sac de suc de 110 livres est passé de 3610 gourdes à 2465 gourdes.
Source: HPN