Sang, larmes et regrets…

Les kidnappeurs reprennent du service. Plusieurs cas sont signalés au niveau de la zone métropolitaine ces derniers jours. Cette  résurgence est évoquée dans le mouchoir.

Il y a toujours cette peur d’en parler, de faire des vagues, de sonner le tocsin pour ne pas mettre en danger les séquestrés.

Les familles, rongées par l’angoisse, doivent souvent faire le grand écart pour rassembler des rançons. Elles contractent dettes et hypothèques en ces temps de vaches maigres.

Les bandits, quiets, ingénieux, ont étendu les champs de leur coopération. Ils se sont fédérés, ont étendu leur territoire.

Leur stratégie paraît claire : en attendant les millions du Blanc pour pacifier les quartiers chauds et les politiciens disposés à dépenser des fortunes lors des campagnes électorales, il reste les moutons de la classe moyenne.

Parfois, ce sont des petits groupes qui frappent.

Les préposés à la sécurité publique n’ont que des mots, des tweets, des annonces.

Les bandits en rient. Monsieur et Madame Tout-le-Monde, fatalistes, regardent à distance ce cirque peuplé de clowns, de créatures glauques, de sociopathes et de criminels qui ont des besoins, qui consomment ou doivent consommer comme tout le monde.

On s’accroche, on espère le miracle. Et beaucoup ont accepté la fatalité, sans volonté de résister.

Le pays continue de glisser et d’offrir sang, larmes et regrets à ses enfants.

 

Source: Le Nouveliste

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