Nous sommes toujours en état d’urgence sanitaire jusqu’au 19 juillet

Alors que l’arrêté déclarant l’urgence sanitaire sur tout le territoire le 19 mars dernier puis renouvelé deux fois de suite n’a pas été rapporté, le président de la République et le gouvernement ont pris un ensemble de décisions qui vont à l’encontre de cet arrêté. Pour lutter contre la propagation du coronavirus dans le pays, cet arrêté avait fermé les aéroports internationaux, les frontières terrestre et maritimes, entre autres.

À l’article 1er de l’arrêté adopté en Conseil des ministres le jeudi 19 mars, le gouvernement avait indiqué que « l’état d’urgence sanitaire est déclaré sur toute l’étendue du territoire national pour une période d’un mois à partir de la publication du présent arrêté. À cet effet, les mesures suivantes sont adoptées : I) Les écoles, les universités, les parcs industriels, les péristyles ou temples vaudou, les églises, les mosquées et tous autres lieux de culte généralement quelconques, les aéroports internationaux, les frontières terrestre et maritimes demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre ».

Le deuxième article stipulait que « le gouvernement prendra les dispositions appropriées pour fournir aux hôpitaux des masques, des gants, des médicaments, des solutés et toutes autres fournitures médicales nécessaires ».

« Les hôpitaux et cliniques privés mettent à la disposition de l’État leurs services d’isolement. Il est demandé aux citoyens de rester chez eux ou de limiter leurs déplacements au strict nécessaire », stipulent les articles 3 et 4 de l’arrêté.

Selon l’article 5, les individus provenant des zones à risque seront automatiquement placés en quarantaine pour une période de quatorze jours. « Les propriétaires des biens et structures privés éventuellement réquisitionnés par l’État, en vue de secourir la population, seront rémunérés à juste titre. La force publique est mobilisée à l’effet de faire respecter ces mesures », précisait l’article 6.

« Je viens de présider, en visioconférence, un Conseil des Ministres à l’extraordinaire. Le gouvernement a décidé de renouveler l’état d’urgence sanitaire pour deux mois et de rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics, sous peine de sanctions », avait écrit le chef de l’Etat sur son compte Twitter le mercredi 20 mai dernier.

Sans publier un autre arrêté pour rapporter celui du 19 mars, le président de la République a déclaré le 29 juin dernier que « pays est maintenant ouvert aux visiteurs du monde entier. Jovenel Moïse, dans une adresse à la nation, a autorisé la libre circulation des personnes et des marchandises par les voies terrestre et aérienne en ouvrant officiellement les aéroports et les frontières du pays. Le chef de l’État a aussi annoncé la reprise totale des activités dans les factories pour le lundi 6 juillet.

En revanche, Jovenel Moïse a souligné dans cette adresse à la nation depuis le Palais national que la pandémie est toujours sur le territoire. Le chef de l’État a exhorté les gens à continuer à respecter les mesures barrières comme le port du masque, la distanciation physique. appelant la population à respecter les consignes des autorités sanitaires.

Parallèlement, aux États-Unis et en République dominicaine, les deux pays les plus connectés avec Haïti, le coronavirus continue de se propager de façon inquiétante. Les premiers avions commerciaux en provenance de la Floride, l’un des Etats américains les plus touchés actuellement, ont commencé à arriver en Haïti mercredi après la reprise des activités à l’aéroport international Toussaint Louverture et à celui du Cap-Haïtien.

 

 

Source: Le Nouveliste

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