Le Sénat dominicain approuve un projet de loi pour ajouter 2.58 milliards de dollar au budget national
Le Sénat a approuvé ce samedi, en deux sessions extraordinaires consécutives, le projet de réforme de la loi finance 2020, initiative du pouvoir exécutif qui représente une augmentation budgétaire de plus de 150 milliards de pesos soit 2.58 milliards de dollars américains.
Le projet de modification de la loi générale sur le budget de l’État pour 2020 met désormais l’enveloppe totale 997 milliards de pesos soit près de 17,18 milliards de dollars tel que rapporté par le ministère des Finances. Un montant qui est pratiquement 10 foi plus élevé que notre budget national qui vient d’être adopté. En effet, cette augmentation cherche à compenser la baisse des recettes de l’État d’environ 106 milliards de pesos soit 1,82 milliards de dollars que le gouvernement a cessé de percevoir en raison des effets négatifs causés par la pandémie de COVID-19. Le ministre des Finances, Donald Guerrero Ortiz, a expliqué que la réforme budgétaire « cherche à adapter les finances par rapport à la situation et l’impact sur l’économie causés par la pandémie, d’une part, la diminution des recettes, d’autre part, l’augmentation des besoin de la population.
Ces ressources vont venir notamment des émissions de bons sur le territoire national et aussi à l’étranger sur les marchés financiers. En ce qui nous concerne en Haïti, au-delà des 89 milliards de gourdes prévus comme recettes domestiques, le gouvernement mise sur 72 milliards de gourde de financement interne via notamment les bons du trésors déjà émis et qui vont être émis sur le marché local. C’est dommage que le gouvernement haïtien en général n’arrive pas attirer de manière systématique les institutions financières privés et autres entreprises dans l’achat des bons du trésor, qui depuis quelques temps sont achetés par l’ONA et la BNC. Question de manque de confiance ? Question de problème de solvabilité ? Question de concurrence par rapport aux bons de la BRH, plus alléchants et plus sûrs ? Des questions qui restent pendantes.
Etzer Emile