La Banque mondiale, la BID et le FMI viendront à la rescousse de l’économie haïtienne face au coronavirus

Haïti peut compter pour le moment sur trois partenaires clés, en ce qui a trait aux efforts visant à limiter l’impact du coronavirus sur la population et sur l’économie en général, si l’on veut croire les dernières déclarations du Ministre de l’économie et des finances, Michel Patrick Boisvert, à l’émission rendez-vous économique.

En effet, les aides financières de la Banque mondiale et de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) devraient totaliser 70 millions de dollars, dont 20 millions de la Banque mondiale et 50 millions de la BID, a annoncé le Ministre des finances, après avoir dressé un tableau sombre sur la situation des finances publiques.

En fait, il est clair que l’Etat haïtien lui-même n’aurait pas la capacité financière adéquate pour répondre à cette crise du coronavirus, à cause de cette perspective de réduction drastique des recettes de l’Etat, tant du côté de la DGI que du côté de la Douane. Donc, l’aide de la communauté internationale s’avère importante pour nous et on ne regrette pas de le dire, puisque même des grands pays développés demandent de l’aide actuellement de l’international, face à la propagation de ce virus qui va remettre l’économie mondiale à plat cette année.

C’est dans cette optique, entre autres, que les autorités haïtiennes ont sollicité une aide financière du Fond Monétaire International (FMI) au titre de la facilité de crédit rapide (RCF, Rapid Credit Facility). L’équipe des services de l’institution œuvre diligemment pour répondre à cette demande afin qu’une proposition puisse être examinée par le Conseil d’administration du FMI dans les semaines à venir, a déclaré Kristalina Geogieva, la directrice de l’institution.

 

Selon le numéro 1 du FMI, ‘’l’objectif est d’aider rapidement Haïti à faire face aux effets d’une crise sanitaire qui s’intensifie et à engager des dépenses dans les secteurs de la santé et de la protection sociale pour limiter les coûts humains de  l’épidémie de COVID-19’’.

 

On espère qu’une gestion saine sera faite de tous ces fonds qui seront accordés à Haïti pour la lutte contre le coronavirus, que la reddition de compte sera vraiment au rendez-vous, car aujourd’hui on n’a pas droit à l’erreur face à cette crise sanitaire qui risque d’empirer notre croissance pour atteindre -2.7% cette année, selon les premières prévisions du Ministère de l’économie et des finances.

 

Riphard Serent, MPA

Economiste

 

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