Haïti-Politique : Quand la sagesse de Jovenel Moise s’impose à tous
Comment le Président de la République va s’en sortir avec la date butoir du 13 janvier 2020, où le Parlement dont certains sénateurs et députés sont arrivés au terme de leurs mandats ? Le pays a repris son élan en terme d’activités après trois mois de pays « lock » mais la question de l’instabilité ou non reste pendante. Les écoles qui ne fonctionnaient pas depuis la mi-septembre, ont repris les cours.
Avec l’arrivée de ce lundi 13 janvier, certains élus de l’opposition multiplient les interventions en cette fin de semaine dans les stations de radio pour revendiquer leurs mandats. Ils ont oublié que c’est le même Président, dont ils réclamaient le départ, en octobre 2019, qui allait décider de leur sort.
Le projecteur est donc sur le Palais National. Que décidera le chef de l’Etat sinon la caducité du Parlement? Les députés et sénateurs ont vite oublié que le gouvernement, qu’ils empêchaient de fonctionner devait organiser les élections pour renouveler leurs mandats. Cette échéance où le Président de la République va diriger par décrets fait peur.
Entre-temps le banditisme gagne du terrain et la Police Nationale d’Haïti semble être dépassée par la situation. Les problèmes d’éclairage au niveau de la région métropolitaine fragilise la sécurité dans les rues. Ce n’est qu’en ce mois de janvier 2020 que la Mairie de Port-au-Prince a donc la chance d’intervenir sur les places publiques du champ de mars en manque d’éclairage notamment celles de Pétion, de Dessalines et de Christophe sans oublier la place de la Constitution. Le maire principal Youri Chevry, se réjouit de cette démarche et entend désormais contrôler cet espace, théâtre de grandes manifestations, pour faciliter à la population de se divertir.
Au niveau économique et social, la situation s’est considérablement détériorée. Le pays n’a pas connu de taux de croissance significatif. Peut-on répéter Nicolas Sarkozy en disant que : « l’homme ne grandit pas quand la nation décline ».
Peut-on être fier quand le pays a connu plus de seize mois d’importantes mobilisations et de destruction des biens publics ? Aujourd’hui, on se demande à quoi cela a servi? Fallait-il la visite en Haïti du Secrétaire Général de l’OEA, M. Luis Almagro pour nous inviter à prendre conscience de la nécessité de dialoguer pour sauver notre cher pays. Maintenant les mandats des élus priment sur les revendications. On est loin de la reddition des comptes et du procès Petrocaribe.
Haïti restera à bien des égards une énigme pour ses fils et la communauté internationale.
Source: HPN