Haïti/La question de la lettre de démission fait des vagues

Le premier Sénateur du Centre estime qu’il s’agirait d’une grave erreur si les conseillers du Chef de l’Etat exigeaient effectivement que le premier ministre désigné signe une lettre de démission non datée avant même sa ratification.

« C’aurait été une façon pour l’équipe en place d’exercer une certaine influence sur le Chef de Gouvernement vu que le président de la République n’est pas en mesure de le révoquer », critique Francisco Delacruz.

Le parlementaire désapprouve également le manque d’élégance qui caractérise une telle démarche.

Quand à lui, le député Jude Charles Faustin juge regrettables les pressions qu’auraient exercées des membres du cabinet particulier du Chef de l’Etat sur le premier ministre désigné pour le forcer à signer sa lettre de démission avant son éventuelle ratification.

L’élu de Borgne/Port-Margot (Nord d’Haïti) parle même d’insulte à l’intelligence.

Le parlementaire invite Michel Martelly à prendre les mesures qui s’imposent pour corriger cette situation.

Il préconise une harmonisation des relations entre le premier ministre pressenti et les conseillers du Chef de l’Etat.