Haïti : Pénurie persistante du gaz, les élèves risquent de rester chez eux une semaine après la rentrée
Le problème de la rareté vertigineuse des produits pétroliers fait encore la Une de l’actualité. En dépit des annonces du gouvernement de la disponibilité du gaz dans le pays, la misère pour trouver une goutte dans des rares pompes qui en distribuent occasionnellement, se poursuit, constate Haiti Press Network.
Grognes, tapages, injures, bagarre, désolation, frustration, angoisse et indignation, c’est-ce que nous constatons dans des pompes à essence, où motocyclistes, automobilistes, mais aussi des personnes munies de gallon font la queue dans l’espoir de trouver du gaz afin de faire rouler leur véhicule.
Dans cette crise sans précédent où l’État semble disparaître, les chauffeurs du transport public en profitent bien pour embellir leur poche par l’augmentation à leur guise, du prix des courses, remarque HPN. N’ayant pas le choix, passagers et passagères sont obligés de payer malgré eux les conséquences. Les prix des produits de toutes sortes, notamment de première nécessité continuent de subir la révision à la hausse.
Comme un peu partout, samedi soir du 14 septembre 2019, la situation a été très tendue sur la route de Kenscoff, lorsqu’une station à essence située à proximité de Pèlerin 2, avait annoncé la distribution du gaz au cours de la soirée. Une ligne de véhicules en attente longeant la voie publique de façon spectaculaire, a été remarquée par HPN.
Une longue queue en quête d’une goutte d’essence. Motocyclistes et des gens munis de gallon jaune, étaient massés dans le périmètre de la station dans un grand désordre qui obligeait finalement les forces de l’ordre, dépassés par les événements, à tirer en l’air pour disperser la foule en colère.
Ce rationnement sévère et imaginaire de carburant rend la vie encore plus dure à la majorité de la population. Pourtant, constate HPN, paradoxalement, les embouteillages continuent de décourager chauffeurs et passagers dans certains circuits de la capitale.
De nombreuses personnes expriment leur ras-le-bol par rapport à ce problème qui perdure. Des automobilistes annoncent la couleur. Ils menacent même de garer leur véhicule sur la voie publique en signe de protestation.
Face à cette situation critique qui engendre de l’incertitude ça-et-là, ils sont nombreux les pères et mères de famille qui prévoient déjà l’arrêt des activités scolaires après seulement une semaine de la rentrée des classes, si ce problème n’est pas résolu au cours de cette semaine.
Source:HPN