Consultations sur un « éventuel ajustement » des prix de l’essence
Après avoir soulevé la problématique de la subvention par l’État haïtien des produits pétroliers, le Premier ministre démissionnaire Jean-Michel Lapin a démarré jeudi, les consultations sur l’importance d’une éventuelle augmentation des prix de l’essence sur le marché local. Le problème a été posé avec des syndicalistes, membres de la commission de modernisation des transports en commun.
Le gouvernement démissionnaire profite de la pénurie d’essence qui sévit dans le pays depuis environ trois semaines pour relancer la problématique de la subvention des prix des produits pétroliers sur le marché local. Le syndicaliste Changeux Méhu a confirmé au Nouvelliste que le Premier ministre ainsi que le ministre démissionnaire de l’Économie ont rencontré jeudi des membres de la commission de modernisation des transports en commun pour commencer à les sensibiliser à la nécessité d’un ajustement des prix de l’essence à la pompe.
« Nous avons dit au Premier ministre d’aller consulter d’abord le protocole d’accord que le gouvernement avait signé avec nous avant d’aborder la question d’augmentation des prix de l’essence », a rapporté au journal Changeux Méhu, soulignant que la rencontre a eu lieu avec uniquement des syndicalistes membres de la commission de modernisation des transports en commun.
Rémy Sanozier, un autre syndicaliste de transport en commun ayant pris part à la rencontre, a fait savoir au journal qu’il n’y a eu pour le moment rien de concluant. Selon ce dernier, il s’agit d’une première rencontre de prise de contact entre Jean-Michel Lapin et des membres de la commission de modernisation des transports en commun.
Toutefois, le syndicaliste a souligné que le dossier d’un éventuel ajustement des prix de l’essence à la pompe a quand même été abordé au cours de la rencontre.
Comme son collègue Changeux Méhu, le syndicaliste a dit rester accroché au protocole d’accord signé avec l’État haïtien. Il a fait savoir qu’une autre rencontre est prévue ce vendredi avec les membres du gouvernement.
En guise de solution à la pénurie de carburant qui sévit actuellement au pays, Jean-Michel Lapin avait annoncé l’arrivée au pays lundi au plus tard de 500 000 barils de produits pétroliers.
Sur les 4.2 milliards de gourdes que doit l’État haïtien aux importateurs de produits pétroliers, « on a fait une avance de deux milliards de gourdes qui leur permettra de compléter l’argent pour la commande de 500 000 barils d’essence », a fait savoir le chef du gouvernement démissionnaire avant de préciser que ce n’est pas l’État haïtien qui commande l’essence.
Source:Le Nouveliste