Des cas recensés, la dengue est bel et bien sur le sol haïtien
Le ministère de la Santé publique et de la Population a confirmé la présence de la fièvre dengue sur le sol haïtien. Les 18 cas confirmés par des tests de laboratoire sont recensés dans neuf des dix départements du pays. Le ministère appelle à la prudence, invite à combattre le vecteur responsable de la propagation de la maladie et exhorte la population à aller consulter en cas de fièvre.
« C’est dans notre intérêt de nous préparer à une éventuelle épidémie vu ce qui se développe en République dominicaine qui connait une recrudescence de la dengue », a déclaré le responsable de la Direction épidémiologie, de recherche et de laboratoire (DERL), le Dr Patrick Dely, en conférence de presse jeudi, après avoir certifié la présence de la fièvre dengue sur le sol haïtien.
18 cas sont déjà confirmés par les tests de laboratoire, a indiqué le spécialiste en infectiologie. La fièvre est confirmée dans tous les départements du pays hormis le Nord. La dengue est une infection virale transmise par les moustiques de type Aedes. Cette infection provoque un syndrome de type grippal et peut évoluer à l’occasion vers des complications potentiellement mortelles, appelées dengue sévère.
Les signes et les symptômes se présentent sous différentes formes. « On parle de dengue quand nous observons un patient qui présente une fièvre qui dure entre deux à 7 jours, et cette fièvre peut être accompagnée de deux ou plusieurs symptômes tels que céphalée, douleur retro-orbitaire (douleur au niveau des orbites), myalgie (douleur musculaire), arthralgie (douleurs articulaire) », a expliqué le Dr Dely.
Si l’on distingue 4 sérotypes de dengue (DEN-1, DEN-2, DEN-3 et DEN-4), les analyses mettent en évidence les deux premiers types qui sont en circulation dans le pays. 60% sont de sérotype 1. Et la tranche d’âge des personnes infectées est comprise entre 4 et 50 ans. Le Dr Patrick Dely précise qu’aucun cas de dengue sévère n’est enregistré. « Une personne qui a été infectée par le virus est immunisée, mais seulement pour le sérotype auquel il a été en contact. Si elle est en contact avec un autre sérotype, cela peut provoquer la dengue hémorragique », a-t-il expliqué, rassurant que le DERL renforce sa surveillance épidémiologique.
Constatant que les prestataires de soins ne font pas allusion à la dengue en cas de fièvre, le Dr Dely fait remarquer que la pathologie est endémique en Haïti. Il déconseille l’automédication. « L’aspirine est déconseillé », a-t-il ajouté, exhortant la population à se rendre à l’hôpital.
Concernant les mesures de prévention, il conseille à éliminer tous les gites susceptibles de favoriser la prolifération du moustique Aedes. Il encourage la population à assainir son environnement, notamment d’éliminer les récipients pouvant contenir de l’eau (marmites, bouteille, pneus…). L’utilisation de la moustiquaire est fortement conseillée également.
Source: Le nouveliste