Des spécialistes appellent à une synergie entre les organes de l’État
Des spécialistes en sécurité alertent sur les freins qui sont à la base de la détérioration du climat sécuritaire principalement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Ils attirent l’attention des autorités gouvernementales sur la nécessité d’adresser ces problèmes dans le meilleur délai.
M. Richard Lumarque déplore une certaine agressivité des organismes de défense des droits humains en ce qui a trait aux violations des droits des bandits dans les zones de non droit. Les policiers ne veulent pas s’engager parce qu’ils craignent d’être incarcéré en cas de dommage collatéral lors des opérations, rapporte t-il.
M. Lumarque souligne que le principe du respect des droits de la personne est aussi valable pour les paisibles citoyens qui sont blessés et tués par les bandits dans les quartiers populeux.
Aux Etats Unis il y a le respect du principe des droits de l’homme. Les droits du citoyen qui s’occupe de ses activités sont plus importants que ceux du bandit qui tire sur les gens, explique M. Lumarque exhortant les défenseurs des droits humains à enquêter sur le nombre de personnes assassinées par les membres de gang.
De l’avis de M. Lumarque les forces de l’ordre disposent de matériels nécessaires pour réaliser une bonne opération contre environ 400 criminels regroupés dans les gangs de Martissant notamment.
De son coté l’expert en sécurité publique, Réginald Delva, appelle à une synergie entre les divers acteurs afin de répondre aux défis sécuritaires. Il faut une action pluridimensionnelle, soutient l’ex ministre de l’intérieur attirant l’attention sur la nécessité de renforcer la présence de l’état dans les zone de non droit. Il soutient que ces dispositions permettront à ces citoyens d’avoir accès aux services sociaux de base.
Pour sa part l’expert en sécurité, Yves Cadet, s’insurge contre la velléité de confier le dossier sécuritaire uniquement à la Police Nationale. Il fait remarquer que la sécurité publique est sous la responsabilité de l’État et est régie par une politique publique.
Il explique que les forces de l’ordre peuvent réaliser des opérations qui permettront d’atténuer la situation en attendant l’élaboration d’une politique publique. Il critique les gouvernements antérieurs qui n’ont jamais oeuvré dans le cadre d’une approche scientifique de la question sécuritaire.
Source: radio Métropole Haïti