Bocchit Edmond au travail à l’ONU

Les ministres des Affaires étrangères colombien et haïtien ont signé, jeudi à New York, deux accords portant sur l’élimination de visas pour les passeports officiels et diplomatiques et l’autre sur une aide alimentaire de 1.3 million de dollars de la part de la Colombie.

« Avec mon homologue Carlos Trujillo Holmes, nous avons signé deux accords afin de renforcer les relations entre Haïti et la Colombie. Le premier accord vise à renforcer les programmes sociaux. Il s’agit d’une aide alimentaire de 1.3 million de dollars de la Colombie à Haïti. L’autre accord concerne l’élimination de visas pour les passeports diplomatiques et officiels », a confié le ministre Bocchit Edmond.

Par ailleurs, le ministre haïtien des Affaires étrangères qui intervenait le même jour au Conseil de sécurité de l’ONU à une réunion sur le thème « Consolidation d’une paix durable : Renforcer des partenariats pour assurer le succès des transitions vers la responsabilité nationale », a fait savoir à l’assemblée qu’ « il est important que nous menions une réflexion soutenue sur les nouveaux défis engendrés par le retrait des opérations de maintien de la paix et la création de missions politiques spéciales.

« Comment gérer la phase de transition ? Car la moindre inattention pourrait entrainer la remise en question d’un certain nombre d’acquis. Quels partenariats établir entre, d’une part, le Conseil de sécurité et les équipes pays de l’ONU, et, d’autre part, entre l’équipe onusienne et les autorités nationales ? », a demandé Bocchit Edmond au Conseil de sécurité de l’ONU.

Selon le ministre Edmond, un climat de paix et de stabilité politique est un préalable nécessaire et non suffisant pour conduire un pays vers la voie d’un développement harmonieux et durable. « Le cas de la République d’Haïti,  mon pays, est édifiant. Du déploiement en 2004 d’une opération de maintien de la paix en Haïti (MINUSTAH), nous avons évolué vers la Mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH) qui sera, à compter du 16 octobre prochain,  remplacée par le Bureau intégré des Nations unies en Haïti, conformément à la résolution 2476/2019 adoptée le 25 juin dernier par le Conseil de sécurité », a-t-il fait remarquer.

Bocchit Edmond a dit noter avec satisfaction qu’au terme de ladite résolution, le Bureau intégré des Nations unies en Haïti jouera un rôle de bons offices, de conseil et de sensibilisation sur les moyens de promouvoir et de renforcer la stabilité politique et la bonne gouvernance, ainsi que de soutien aux initiatives des autorités nationales de planifier et tenir des élections libres, justes et transparentes; renforcer la capacité de la Police nationale à faire face à la violence des gangs armés et à la violence sexuelle; réformer le secteur de la justice pour lutter contre la corruption et les détentions provisoires prolongées.

Le ministre haïtien des Affaires étrangères a souligné, dans son intervention, la nécessité d’un dialogue soutenu, dans le respect des fonctions et pouvoirs respectifs, entre le Conseil de sécurité et d’autres organes du système des Nations unies, notamment le Conseil économique et social (ECOSOC), « afin que la présence onusienne dans un pays comme Haïti soit intégrée, équilibrée et synergique selon les trois piliers de l’action de l’organisation », a-t-il conclu.

Robenson Geffrard

Le Nouvelliste

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