PetroCaribe : Jovenel Moïse se défend des accusations, tacle la Cour des comptes et veut un audit de l’OEA juste et objectif

Le président Jovenel Moïse a publié un texte « op-ed » dans les colonnes du Miami Herald dans lequel il tacle la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Il annonce dans ce cas qu’il travaille avec l’Organisation des États américains (OEA) pour créer une commission composée d’experts financiers en vue de réaliser un audit juste et objectif des fonds PetroCaribe. Le chef de l’État espère ainsi que les coupables de crime et de vol aux dépens du peuple haïtien puissent être punis par la justice.

Pour lui, dans cet environnement hyperpartisan, avec différentes factions, « l’honnêteté et la justice sont des objectifs si distants ». C’est pourquoi je travaille avec l’OEA pour mettre en place une commission composée d’experts financiers internationaux pour aborder notre incapacité à délivrer un audit juste, objectif. Cela aidera les juges à poursuivre n’importe quelle personne responsable de crime et de vol aux dépens du peuple haïtien, a écrit le président Jovenel Moïse, soulignant que la mise en place de cette commission est la seule façon qui permettra au système politique de se remette à gouverner.

La crise de corruption PetroCaribe affecte notre pays. La colère est palpable et entièrement compréhensible. Pour ma part, j’ai pris les ondes pour répondre directement aux allégations faites contre moi dans ce rapport sur le fonds PetroCaribe. Avant de prendre part à l’élection au poste de président, j’étais un fermier propriétaire d’une exploitation de bananes et un entrepreneur à succès dans le Nord d’Haïti.

En 2014, ma compagnie a eu un contrat pour rénover une route en mauvais état.  Le rapport a incorrectement allégué que le travail n’avait pas été fait et que l’argent, de fait, avait été volé.  C’est clairement faux. Agritrans a renové 3 kilomètres de route, 85 %  du total, en dépit du paiement de 35 % du montant total, soit 15 millions de gourdes. J’invite tout observateur intéressé à voyager et à fouler cette route aujourd’hui, a écrit le président Jovenel Moïse, soulignant avoir abordé le sujet en plusieurs occasions.

J’espère que les Haïtiens prendront ces accusations pour ce qu’elles sont : un instrument pour pousser plus loin le cynisme politique et les intérêts financiers d’un petit groupe de personnes ayant abusé des faiblesses de notre système depuis longtemps. Les mauvaises actions dans le cadre de l’affaire PetroCaribe sont un problème vieux d’une décennie et la vraie justice se fait toujours attendre, a indiqué le président Jovenel Moïse dans son texte publié à sa demande dans le Miami Herald

Roberson Alphonse

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