Les juges sont enflammés de colère
Les trois associations de magistrats ont débuté ce lundi 20 mai 2019 une grève d’une semaine pour forcer les autorités à réaliser des réformes et garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire. Les juges se plaignent d’être à la remorque des pouvoirs exécutif et législatif. Ils exigent des actions concrètes du gouvernement afin de débloquer la situation.
Le président de l’Anamah, Jean Wilner Morin, est disposé à dialoguer avec les responsables du ministère de la justice afin d’obtenir notamment le paiement des arriérés de salaire pour les magistrats debout.
Parmi les revendications des juges figure la finalisation du processus de transfert de compétences du Ministère de la justice vers le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire relativement aux greffiers, huissiers audienciers et au personnel administratif du pouvoir conformément au Protocole d’Accord signé avec le CSPJ le 20 octobre 2017.
Les magistrats réclament également le transfert du Ministère de la justice au CSPJ, le fonds d’investissement devant servir à construire, à réparer les tribunaux et les cours et à moderniser le système judiciaire.
De plus les associations de Magistrats exigent le renouvellement du mandat de tous les Juges en faveur desquels le CSPJ a émis un avis favorable ainsi que la cessation de toute forme d’ingérence dans le Pouvoir judiciaire.
Les responsables de l’Association professionnelle des magistrats (APM), de l’Association nationale des magistrats Haïtiens (l’ANAMAH) et de l’Association des juges de paix ( AJUPHA) se disent déterminés à poursuivre la grève au delà d’un semaine afin d’obtenir satisfaction de leurs revendications.
LLM / radio Métropole Haïti