Le président Jovenel Moïse présente le récit de son dernier voyage au Panama

Arrivé mercredi sur le tarmac de l’aéroport  Toussaint Louverture vers les 6h30, le couple présidentiel a été accueilli par le Premier ministre Jean Michel Lapin et le cabinet ministériel,  le directeur général de la Police nationale d’Haiti, Michel-Ange ainsi que certains parlementaires proches du pouvoir. Le président de la République, Jovenel Moise a profité de son point de presse au Salon diplomatique pour présenter le récit de son dernier voyage effectué au Panama lors de la tenue du forum Latina America.

Il s’agissait d’un forum spécial qui réunissait hommes d’Etat, bailleurs de fonds, mais surtout des hommes et femmes d’affaires. Il a été organisé notamment par la chambre de commerce de Dubai. Un forum qui semble renforcer la conviction de Jovenel Moïse qui n’a pas manqué d’insister sur l’opportunité de favoriser les investissements privés étrangers  en Haïti existe. « Comme je l’ai toujours dit, les investissements privés étrangers sont plus que nécessaires, voire indispensables pour placer le pays sur la voie du développement », dit-il, avant de souligner l’intérêt de certains de ces potentiels investisseurs intéressés particulièrement aux questions d’énergie (solaire, éolienne, aquatique et gaz naturel).

Lors de son voyage, leprésident Jovenel Moïse dit qu’il a rencontré  le président du Panama, Juan Calors Varela. Il affirme avoir échangé avec lui sur différentes thématiques relatives au rapport de coopération entre les deux pays. Par exemple, sur le plan de sécurité, les deux chefs d’Etat ont abordé le type de coopération pouvant exister entre la Police nationale d’Haïti et la police du Panama. Ils ont particulièrement discuté sur les expériences ayant rapport à la formation des femmes policières. Ces formations concerneront la Police communautaire pouvant servir au mieux des familles en difficulté dans le pays. Sur le plan agricole, les deux hommes d’Etat ont discuté de la coopération en termes de semences améliorées. Jovenel Moïse va jusqu’à évoquer  l’enthousiasme de son homologue sur le sujet.

La formation professionnelle a été aussi au cœur des échanges avec les autorités du Panama qui viennent de construire une école professionnelle contenant dix-sept disciplines, a rapporté le président Jovenel Moïse. Ce dernier compte alors tirer profit de l’exemple d’Haïti. En effet, M. Moïse informe que son homologue panaméen promet de partager ces disciplines-là avec le pays « Il nous promet des bourses qui seront accordées à des bacheliers… », annonce le président.

La météorologie a été sur le tapis des échanges au Panama. Les deux présidents entendent signer un protocole d’accord entre leurs services consacrés à ce domaine pour permettre qu’Haïti puisse bénéficier de certaines formations et d’équipements en vue d’améliorer la qualité de son service.

Par ailleurs, Jovenel Moïse dit avoir  rencontré le président de la chambre de commerce du Panama, tout comme le vice-ministre de l’Économie et des finances, lequel a manifesté son intérêt d’explorer les opportunités touristiques du pays, notamment dans le développement des petites îles se trouvant sur le territoire. C’est aussi le même intérêt qu’a manifesté le président de la plus grande zone franche basée à Dubai. « Eux, là-bas, ils veulent aussi venir exploiter les  potentialités du pays en vue de faire des investissements. Ils veulent profiter des avantages de la loi Hope/ Help.

Au cours de son point de presse, le premier mandataire de la nation relate avoir fait une présentation sur Haïti, pour informer, d’une part des actions engagées par son administration pour présenter une autre image du pays à l’extérieur, d’autre part, pour montrer les potentialités d’Haïti devant accueillir les investissements étrangers. « Eux aussi, ils l’ont compris… Nous avons montré aux hommes d’affaires que nous sommes prêts à accueillir les investissements étrangers », glisse le président, qui lance un appel de dialogue aux secteurs.  « Certes, nous avons beaucoup de problèmes que nous pouvons résoudre en les identifiant. Et la seule manière d’y arriver consiste à dialoguer les uns avec les autres, afin d’adopter une décision à l’unanimité sur la meilleure voie que doit prendre le pays»

Rencontré dans le forum, le président de la Banque interaméricaine de développement (Bid), Luis Alberto Moreno, et Jovenel Moise ont eu l’opportunité d’échanger sur une évaluation des activités de ladite banque en Haïti. « Il m’a parlé du don que nous recevons depuis 2010 à aujourd’hui. Haïti devrait recevoir près de  200 millions de dollars chaque année. Malheureusement, nous ne sommes pas arrivés à dépenser beaucoup de cet argent parce qu’il existe des vices de procédure entre l’Etat haïtien et la BID. Il m’a promis de travailler à la résolution de ces problèmes pouvant permettre à la BID de dépenser dans les domaines de la construction et de l’énergie »

« Nous avions aussi abordé la gestion du parc de  Caracol. Nous savons que la gestion du parc nécessite quelques changements. Nous donnons la garantie que l’Etat va mettre les bouchées doubles pour améliorer la gestion et attirer d’autres  investissements », déclare Jovenel Moïse, qui insiste sur la nécessité pour les acteurs de travailler ensemble dans l’intérêt d’Haïti.

Worlgenson Noël

Le Nouvelliste

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