L’État renonce au carnaval national, mais reste ouvert aux mairies
Le ministre de la Culture et de la Communication (MCC), Jean Michel Lapin, a annoncé officiellement, le mercredi 27 février 2019, l’annulation du carnaval national qui devait se tenir aux Gonaïves cette année. L’Etat supportera toutefois des municipalités qui entendent organiser des festivités pendant les trois jours gras.
Le comité organisateur du carnaval national (qui n’aura pas lieu finalement) a rencontré la presse, le mercredi 27 février 2019. Le carnaval national n’aura pas lieu mais les fonds (50 millions de gourdes) qui devaient contribuer aux financements des festivités carnavalesques resteront disponibles. « LÉtat reste ouvert aux autorités des Gonaïves pour discuter du format et de l’orientation des trois jours au cas où elles décideraient d’organiser un carnaval», a indiqué le ministre Jean Michel Lapin, soulignant que les fonds peuvent être partagés entre plusieurs communes pour des festivités carnavalesques.
Selon le ministre, le carnaval est un patrimoine immatériel et une activité économique. «Les groupes musicaux, les compagnies de sonorisation, les hôtels, les lignes aériennes, les charpentiers, les usines et les petits détaillants de boissons gazeuses, entre autres, créent une sorte de marché autour du carnaval. Je fais référence à ces gens quand je dis que c’est une activité économique, que l’État à travers le MCC a le devoir de contribuer sur le plan économique, etc., à sa réalisation», a-t-il expliqué.
Le ministre Lapin estime que techniquement l’État ne pourra pas organiser de carnaval national, car il est déjà trop tard. En revanche, l’État, à travers le MCC, reste ouvert à toutes les mairies du pays qui souhaitent offrir à la population un moment de réjouissances populaires. «Nous devons penser aux artisans, aux groupes de danse et aux pratiques culturelles liées à la danse et au déguisement. C’est une période qui s’inscrit dans le calendrier officiel comme toute autre, car personne ne peut l’effacer et personne ne peut enlever ce droit à un groupe de personnes qui décident d’organiser le carnaval, si on se réfère à l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme», a déclaré Jean Michel Lapin.
Selon le titulaire du MCC, le gouvernement est en train de travailler pour la réalisation du carnaval en 2020 au Cap-Haïtien, à l’occasion de la célébration du 350e anniversaire de la deuxième ville du pays.
Schella Louis Juste
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Le Nouvelliste