En prélude à la Journée Internationale des détenus le 30 Octobre, le RNDDH fait le point

En prélude à la 63e journée internationale des prisonniers, le RNDDH présente son rapport sur le système carcéral haïtien, basé sur 2 aspects analysés de janvier à octobre 2018 : les conditions générales de détention et la situation juridique des prisonniers.

De cette analyse, il ressort qu’au moins 37 % des bâtiments accueillant les prisons sont vétustes et inadaptés avec des cellules insalubres. Les prisons reçoivent 3 fois plus que leur capacité d’accueil. La majorité d’entre elles n’ont pas de lits ou possèdent des matelas en nombre insuffisant, portant les détenus, notamment ceux des centres carcéraux des régions reculées, à dormir à même le sol, sur des morceaux de carton, des tissus, des tapis ou des draps fournis par les membres de leur famille.

Sur le plan alimentaire, le stock de nourriture distribué par la DAP a diminué. Conséquemment, les responsables de certaines prisons sont obligés de n’offrir aux détenus qu’un repas par jour. De janvier à octobre 2018, le RNDDH relève au moins 118 décès enregistrés dans les prisons du pays.

Par ailleurs, la situation juridique des détenus est ainsi présentée : 75.05% des prisonniers attendent que les autorités judiciaires se prononcent sur leur sort. Parmi eux, au moins 814 recensés dans 11 centres de détention incarcérés de 2004 à 2016. Seulement 24.93 % des prisonniers sont condamnés.

Au moins 236 d’entre eux n’ont pas encore reçu leur dispositif de jugement. L’analyse basée sur le genre de la population carcérale a démontré que des 375 femmes et filles en prison, seules 62 d’entre elles, soit 16.53 % sont condamnées. Or, des 8,507 hommes et garçons qui sont en prison, 2,891 d’entre eux, soit 33,98 % sont condamnés.

Le rapport a également analysé  les conditions de détention dans 3 commissariats transformés en prison depuis 2004  par la DAP. Similaires aux conditions dans les prisons, elles sont caractérisées par le surencombrement cellulaire, l’insalubrité et toutes sortes de privation dont sont victimes les personnes emprisonnées fait remarquer le RNDDH.

Source : RNDDH

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