Claude Prepetit : les décisions pour réduire le nombre de morts en cas de séisme majeur ne sont pas encore prises

Source Roberson Alphonse | Le Nouvelliste

En l’espace de quarante-huit heures, deux séismes ont été enregistrés par l’Unité de surveillance sismique du bureau des mines et de l’énergie. Lundi, un séisme de 4,5 sur l’échelle de Richter s’est produit à 100 km au sud de la ville des Cayes, a confié au journal l’ingénieur Claude Prepetit, directeur général du BME. Si la magnitude était supérieure à 6,5, ce séisme pourrait provoquer un tsunami, a-t-il expliqué, soulignant que cette faille, dans la mer, n’était pas encore cartographiée. Avant ce séisme, pour cartographier cette faille, il faudrait avoir de gros moyens logistiques et techniques, a souligné Claude Prepetit. Ce séisme donne la possibilité de préciser la nature des risques dans le secteur.

L’autre séisme de 3,19, survenu ce mardi, est situé à 15 kilomètres au sud de Port-au-Prince et de Carrefour. Son épicentre se situe presque sur la même ligne la faille de Léogâne qui a provoqué le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Presque huit ans après ce séisme dévastateur, 7 sur l’échelle de Richter, les multiples séismes de faible intensité de ces derniers jours ravivent de mauvais souvenirs.

Pour Claude Prepetit, il n’y a rien de nouveau. Avec le réseau de surveillance sismique l’information est accessible. Les gens sont plus informés qu’avant et sont maintenant plus attentifs aux séismes. En 2017, c’est une centaine de séismes qui ont été enregistrés, a illustré Claude Prepetit. Par rapport à la psychose développée par certains, Claude Prepetit soutient que « le problème n’est pas là ». L’activité sismique doit nous rappeler que nous vivons dans un environnement où les failles sont actives et qu’il peut y avoir un gros tremblement à n’importe quel moment, a-t-il dit, soulignant que si, huit ans après le 12 janvier 2010, « nous avons une meilleure connaissance de la sismicité locale en raison du réseau de surveillance, de la cartographie des zones détruites », le microzonage, « nous n’avons malheureusement pas encore décidé de prendre des décisions drastiques au niveau du bâti et de l’éducation pour réduire réellement la vulnérabilité ».

« C’est bien beau de faire des études, de la surveillance, de sortir des bulletins techniques mais cela ne contribue pas à réduire la vulnérabilité. Si les gens doivent mourir, ils mourront. Pour réduire le nombre de morts, il faut que des mesures soient prises au niveau du bâti pour un meilleur contrôle des constructions. Il faut dire………………...lire la suite sur lenouvelliste.com

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