« Chili à tout prix », Valéry Numa et sa caméra ont aussi fait le voyage

Source Patrick Saint-Pré | Le Nouvelliste

La grande première du documentaire « Chili à tout prix », dirigé par Valéry Numa, présentateur vedette de l’émission libre tribune  » Vision 2000 à l’écoute « , a eu lieu le jeudi 21 septembre dernier à l’hôtel El Rancho.

Une preuve de plus, s’il en fallait davantage, que l’afflux des migrants au Chili ces derniers temps s’est imposé en véritable sujet d’actualité, la projection de « Chili à tout prix » a fait salle comble. Pendant 65 minutes, dans un silence glacial, entrecoupé par moments de soupirs çà et là et de petits rires secs vite réprimés, l’assistance a suivi attentivement, sans perdre une miette, le dernier-né de Platinum Production.

Réalisé à grand renfort de témoignages, les uns plus poignants que les autres, des compatriotes qui se sont déjà installés au Chili et ceux qui sont en partance, le documentaire apporte un nouvel éclairage sur cette migration massive. En guise d’explication, ceux qui ont fait le choix ou le pari, cela dépend, d’abandonner leur terroir à la recherche d’un mieux-être au pays de Michele Bachelet n’ont que l’expression vernaculaire consacrée « Lavi a di » à la bouche comme leitmotiv.

Toujours dans le souci de dépeindre et d’explorer les différentes facettes à l’origine de cet exode sud-américain, ce projet cinématographique fait ressortir que les Haïtiens n’ont pas besoin de visa pour se rendre au Chili. Donc, pas de discrimination. « Lajan w ki pou rete w », lance Jacques Adler Jean-Pierre de sa voix particulière et reconnaissable entre mille qui fait office de narrateur. Et, comme le montre la caméra de Valéry Numa, il n’y a pas d’âge pour s’y rendre.

Dans cet état de fait, les agences de voyages, qui sont en train de faire leur beurre, se frottent les mains. Les trois compagnies aériennes assurant pour l’heure la liaison Port-au-Prince – Santiago, opérant jusqu’à deux vols par jour, se pourlèchent les babines. Résultat : l’ambassade d’Haïti au Chili se retrouve vite dépassée et peine à enregistrer les nouveaux arrivants qui sont au nombre de 400 par jour environ. Agglutinés devant les locaux de la mission diplomatique haïtienne à Santiago du Chili, pestant et vociférant, ils ne sont pas tendres envers leurs représentants qui ne peuvent pas leur délivrer…………………………………..lire la suite sur lenouvelliste.com

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